
Le groupe McCain souhaite que 100 % des surfaces de pommes de terre soient cultivés par des agriculteurs engagés en agriculture de régénération
© FotoIdeeL’objectif pour le groupe est d’inscrire l’agriculture dans une démarche de progrès qui mette le sol au cœur du système afin de faire face aux dérèglements climatiques.
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Un projet pilote
McCain a choisi la France pour lancer un projet pilote en Europe continentale avec huit exploitations réparties dans les Hauts-de-France et le Grand Est. Le groupe canadien s’engage à soutenir l’aide à l’investissement, avec une prime et des prêts à taux préférentiels.
Il indique vouloir aussi accompagner techniquement les agriculteurs par la mise en œuvre d’un plan de progrès sur les exploitations. Parmi les axes de travail, on retrouve :
- les couverts végétaux multi-espèces ;
- l’apport localisé de l’azote ;
- la réduction et la substitution des apports minéraux par des solutions foliaires ou des acides aminés ;
- l’apport d’oligoéléments et enrobage des plants ;
- la réduction du travail du sol (non labour).
Des résultats prometteurs
Après une première campagne d’expérimentation, McCain estime que les résultats sont encourageants pour des essais de non-labour et de non travail du sol en profondeur.
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Le gain moyen de rendement est de l’ordre de 11% (tests réalisés sur trois variétés dans cinq fermes pilotes de l’Aisne, la Somme, le Ternois et l’Artois). Par ailleurs le pourcentage de gros calibres (>50 mm) est également significativement supérieur et le pourcentage de défauts externes reste en deçà des 0,7 %.
L’entreprise indique qu’à l’aune de ces résultats, l’expérimentation sera poursuivie et approfondie sur une période plus représentative et de manière plus exhaustive.