L'agence de l'eau Rhin-Meuse vient de lancer son premier appel à manifestation d'intérêt pour expérimenter la mise en place de paiements pour services environnementaux (PSE) aux agriculteurs. Cet appel à manifestation d’intérêt s’adresse aux collectivités, aux syndicats mixtes ou établissements publics (conservatoires d'espaces naturels, établissement public territorial de bassin, parcs naturels, etc.), et aux syndicats d'eau potable ou de bassins-versants de Rhin-Meuse. Pour la première fois, les agences de l’eau ne compenseront pas des manques à gagner par des pratiques vertueuses mais financeront des agriculteurs pour les bénéfices de leur travail. C’est en ces termes que s’exprimait Alexandre Bacher, expert biodiversité de l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse.
L’objectif, relève l’agence de l’eau, est d'encourager le maintien ou la création de prairies, l'allongement des rotations culturales, l'implantation de cultures à bas niveau d'impact pour la qualité de l'eau, la faible utilisation de pesticides, les intercultures longues et la couverture des sols, l'implantation et la préservation des haies, des bois et des zones humides...
Les projets seront sélectionnés en fonction du lien avec un territoire où la qualité de l’eau brute est dégradée, du niveau d'ambition du projet, des indicateurs choisis et des objectifs à atteindre, de la présence d'une animation active de terrain et d'une justification d'une organisation administrative solide.
Selon des résultats annuels, les aides accordées reposeront sur la base d'indicateurs et d'un barème de notation adaptés aux territoires. Selon l'ambition du projet, logique de maintien de pratiques bénéfiques à l'environnement ou logique d'évolution, des montants plafonds sont fixés de 66 à 676 euros/ha. Un second appel à manifestation est prévu début 2021.