Le 16 novembre 2017, l’association Nuffield France tenait son assemblée générale annuelle dans les locaux de l’APCA. À cette occasion, les boursiers 2016 ont présenté leurs travaux, par ailleurs le jury a délibéré et choisi ses boursiers 2017.
Une actualité chargée donc pour l’association Nuffield France. Tout d’abord, la liste officielle des boursiers 2017. Trois sujets ont été retenus, celui de Guillaume Milard, agriculteur en Seine-et-Marne et dans la Nièvre (GIEE Magelan), sur un sujet d’étude autour de l’agriculture de conservation « Une voie d’avenir pour l’environnement, amélioration du bilan carbone, et la santé, performance nutritive du grain ».
Le deuxième candidat retenu est Julien Herault, agriculteur dans les Deux-Sèvres qui étudiera la réduction des charges de mécanisation ou comment raisonner un investissement optimum en agroéquipements.
Enfin, le lait sera à l’honneur dans les travaux de Vincent Gallard, coordinateur RSE pour les fromageries BEL, il étudiera grâce à la bourse Nuffield le concept de camion laiterie pour la transformation du lait à la ferme en mutualisant les coûts et le savoir-faire liés à la transformation.
Méthanisation, élevage de précision et petits fruits
Petit focus sur les boursiers 2016, qui ont présenté leurs études. Maxime Moinard a travaillé sur la thématique de la méthanisation. Sujet qui l’a fait voyager en Europe (Pays-Bas, Allemagne, Royaume-Uni), aux USA et au Canada ainsi qu’en Polynésie française. Sur le sujet, il résume la situation française de la manière suivante : « La filière française, pour se développer, a besoin de temps et d’innovation. Du temps car la rentabilité est avérée pour les projets de taille moyenne à grosse. De l’innovation, car pour les petits, c’est une meilleure valorisation du biogaz (porté ou carburant autoconsommé) qui permettrait d’assurer la rentabilité. »
Deuxième sujet présenté par Sylvain Haurat, originaire des Landes : « L’élevage laitier de précision à travers le monde ». En voyageant aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande et au Canada, il a pu appréhender la façon dont les éleveurs utilisent le monitoring en fonction de ce qu’ils recherchent, l’optimum économique aux Pays-Bas, la gestion du pâturage pour les exploitations très extensives de Nouvelle-Zélande et le confort de travail pour les exploitations canadiennes.
Enfin, c’était à Laure Figeureu-Bidaud de conclure cette session de présentations. Originaire de Normandie (Eure), ses travaux d’étude consistaient à étudier « la diversification en petits fruits commercialisés en circuits courts permet-elle d’accroître la durabilité de l’exploitation ? ». Australie, Nouvelle-Zélande, USA, Angleterre, Irlande étaient au menu de ses pérégrinations. L’occasion de constater que la production de petits fruits rouges dans le monde est en constante progression. Depuis Laure s’est lancée et cette diversification doit permettre de pérenniser l’exploitation familiale dans toutes ses composantes et ses productions (céréales et lait).
Un nouveau président
Dernière actualité forte pour l’association Nuffield France, Victor Leforestier prend la présidence de l’association. Benoit Presles a souhaité laisser la main. Il est agriculteur en Seine-Maritime et a été bousier en 2015. Il aura la tâche de mettre en action le plan de développement destiné à consolider l’action de Nuffield France pour repérer et accompagner des candidats de valeur, mais aussi pour associer des partenaires soucieux d’agir et d’encourager l’ouverture d’esprit et la recherche de solutions innovantes.