Pour lutter contre les accidents de chasse, le Gouvernement met en place un plan d’actions incluant 14 mesures destinées à mieux protéger les usagers de la nature.
On estime le nombre de Français pratiquant la chasse à 1 million. Si le nombre d’accidents corporels et mortels est en baisse depuis 20 ans, 90 accidents de chasse sont encore recensés en 2021 dont 8 mortels. Les premières victimes restent majoritairement les chasseurs, mais dans 2 accidents mortels sur 10, ce sont des usagers de la nature qui sont concernés.
Afin d’apporter une réponse concrète et forte à tous les usagers de la nature, le Gouvernement a mis en place un Plan sécurité à la chasse, articulé autour de 3 axes : la formation des chasseurs, l’amélioration des règles de sécurité et l’information des usagers de la nature.
Sécurité à la chasse : 3 axes pour plus d’efficacité
Le premier point, qui concerne les chasseurs, insiste sur la nécessité de « renforcer les formations décennales à la sécurité par un volet pratique » et sur l’instauration d’une « formation obligatoire de tous les organisateurs de battue ».
L’accent sera également mis sur les règles de sécurité qui interdiront notamment la pratique de la chasse sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants, qui favoriseront des pratiques de chasse plus sûres ou encore, qui renforceront les peines complémentaires en cas de condamnations suite à un accident.
Enfin, au travers du dernier axe, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires entend faire de la pédagogie autour du partage des espaces. À cet effet, une application numérique d’État, lancée à l’automne 2023, permettra d’identifier les zones et horaires non chassés. De l‘affichage et la mise en place d’espaces de dialogues inter-usagers viendront compléter cette partie dédiée à la sensibilisation des usagers.
Vers une cohabitation apaisée entre chasseurs et usagers de la nature
Accessible sur le site du ministère, le Plan sécurité ambitionne d’apaiser « dans la durée » les relations entre les usagers de la nature. Ainsi, comme le rappelle Bérengère Couillard, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de l’Écologie, en préambule du document : « Je veux des chasseurs mieux formés, une pratique mieux encadrée et une information des activités de chasse plus accessible pour les usagers de la nature. Tels sont les objectifs qui sont pour moi indispensables au retour d’une cohabitation apaisée dans nos territoires. »