Une étude récente de l’Inrae rappelait qu’en augmentant de 0,4 ‰ (initiative 4/1000) les stocks de carbone des sols agricoles chaque année, on neutralise l’augmentation annuelle des émissions de CO2 dans l’atmosphère. Longtemps accusée d’émettre du carbone dans l’atmosphère, l’agriculture est désormais appréhendée comme une solution face à la problématique du changement climatique. Certes elle émet, mais elle a aussi le pouvoir extraordinaire de capter et de stocker le carbone dans le sol, tout devient alors une question d’équilibre, il faut trouver la bonne équation qui allie à la fois sa vocation nourricière et sa capacité à stocker le carbone,
Depuis quelques années déjà, on entend parler des paiements pour services environnementaux, l’inertie est grande, mais on sent poindre une concrétisation à travers de multiples initiatives. Ce marché prendrait-il une réelle envergure ?
"Le marché de la compensation du carbone est susceptible de générer 1 milliard d’euros de revenus nets à la ferme France", affirmait Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo, à l’occasion du Salon de l’agriculture 2020. N’oublions pas, toutefois, qu’il ne s’agit pas de compenser à tout prix mais bien d’avoir un objectif de réduction. La compensation ne doit pas devenir un permis de polluer supplémentaire…
L’heure est donc venue de se retrousser les manches, de marteler que l’agriculture est porteuse de solutions bénéfiques à la société tout entière.