Un biostimulant obtenu à partir d’urine humaine

Une première en France, la commercialisation d’un biostimulant obtenu à partir d’urine collectée dans des lieux publics et destiné à l’agriculture. Crédit: Miha Creative/Adobe Stock

Une première en France: la commercialisation d’un biostimulant obtenu à partir d’urine collectée dans des lieux publics et destiné à l’agriculture.

Les autorités sanitaires ont donné leur feu vert pour la commercialisation de Lactopi StartTM, un biostimulant qui permet d’améliorer l’efficience d’assimilation du phosphore des sols par les plantes. Ce produit est proposé par Toopi Organics, start-up labelisée par le ministère de la Transition Écologique. Selon la société, "ce biostimulant favorise aussi le démarrage des plantules et sécurise l’accès à l’eau et aux nutriments tout en préservant la qualité du sol".

La société précise que Lactopi StartTM peut s’utiliser jusqu’à 25l/ha, préférentiellement au début du cycle de la plante, sur la majorité des cultures de l’assolement des agriculteurs. Des essais en parcelles in situ auraient permis de valider les bénéfices de la solution, précise la société.

Mais comment cela marche-t-il? D’après le communiqué de presse de la société, l’urine collectée est d’abord stabilisée et hygiénisée. Ensuite, cette urine est utilisée pour multiplier une souche particulière de bactéries, la Lactobacillus paracasei. Cette solution à base de bactéries lactiques est capable de solubiliser le phosphore retenu dans les sols et stimule le développement des plantes et des racines.

Ce processus permet d’économiser en amont d’importants volumes d’eau potable en récupérant les urines à la source. La société indique aussi qu’il diminue la pollution des cours d’eau en aval des stations d’épuration.

D’ores et déjà, Toopi Organics collecte l’urine sur le parc du Futuroscope, sur certaines aires d’autoroutes Vinci, dans des collèges et des lycées, mais aussi sur des lieux de festivals. La société indique avoir déjà contractualisé la collecte de 2 millions de litres d’urine, couvrant la production des trois prochaines années. À cinq ans, elle table sur une collecte annuelle de 3,75 millions de litres et autant de volume de produits vendus. À cette date, l’entreprise prévoit une activité de transformation répartie sur 7 sites en France et en Belgique, tandis que l'objectif de développement est de 20 sites à terme en France (un par métropole).

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