La hausse du prix du sucre est contenue par la perspective d’une production mondiale 2017/2018 légèrement excédentaire. C’est un des points à retenir du dernier conseil spécialisé de la filière sucre de FranceAgriMer du 7 mars.
Après les sommets atteints à l’automne 2016, les prix mondiaux du sucre ont amorcé une décrue jusqu’à la fin de l’année dernière, à l’annonce d’un déficit mondial moindre que prévu. Ils se sont toutefois redressés depuis le début de l’année 2017, le sucre blanc oscillant entre 500 et 530 €/tonne.
Pour l’UE, il s’agit de la dernière année sous quotas. Le prix moyen du sucre du quota a atteint 480 €/t en décembre 2016 soit 63 €/t de plus qu’en octobre 2015 (+15 %), avec des stocks sous quota de moins de 10 millions de tonnes au 30 novembre 2016, contre plus de 11 Mt en 2015.
Concernant la campagne commerciale en cours 2016/2017, les importations européennes sont en recul sur les cinq premiers mois de la campagne commerciale, en provenance notamment des pays de la zone ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) qui bénéficient d’accords préférentiels. Enfin, une seconde tranche d’exportations hors quota de 700000 tonnes vers les pays tiers a été votée au comité de gestion européen le 28 février dernier, donnant à la France la possibilité d’exporter 175000 tonnes en plus de la première tranche, soit 315000 tonnes au total pour la campagne en cours. Un accroissement du stock de fin de campagne 2016/2017 par rapport aux prévisions initiales est probable. Il sera conforté dès le mois d’août par l'arrivée du sucre issu de la nouvelle récolte betteravière 2017, attendue en nette progression.
À noter que 2016/2017 constitue l’ultime campagne de limitation des exportations de l’Union européenne dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce.
Réduire les coûts de production
Le conseil spécialisé de la filière sucrière a par ailleurs actualisé son plan d’action stratégique pour 2017. À savoir, l’accent sera de nouveau porté sur les actions destinées à réduire les coûts de production (optimisation des pratiques agricoles, amélioration de la qualité des semences, amélioration de l’efficience énergétique des usines, valorisation de la pulpe de betterave…) et à favoriser l'exportation.
L’innovation et la recherche-développement pour diversifier les débouchés restent aussi une priorité (chimie du végétal, éthanol…). Le ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt sensibilisera la Commission européenne sur l'opportunité et les conséquences d'une diminution des biocarburants de première génération au regard des impacts sur l’économie du secteur, l’emploi et l’environnement et en termes d'efficacité dans l'atteinte des objectifs en matière d'énergies renouvelables.
Source: FranceAgriMer
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