Le Mexique fait partie des dix premiers producteurs agricoles mondiaux, mais affichait une balance commerciale agricole déficitaire de près de 1,4 milliard d’euros en 2013. Le pays est très dépendant de l’extérieur pour les céréales. Les sécheresses récurrentes et l’accès difficile à l’eau ne favorisent pas le développement de telles cultures. De plus, la mécanisation des exploitations est encore faible dans les fermes familiales. L’accès au crédit étant délicat.
Si le gouvernement mexicain tient à préserver une agriculture familiale dans son pays, il souhaite que les exploitations se développent, indique un représentant de l’ambassade de France aux États-Unis. De ce fait, il participe désormais à l’investissement des exploitations en leur donnant accès à des prêts. L’objectif sous-jacent est d’atteindre l’autonomie du pays en grandes cultures. Le gouvernement mise aussi beaucoup sur la recherche pour y arriver.
Dans ce domaine, la France a une carte à jouer. Les exportations de l’Hexagone vers le Mexique représentent 100 millions d’euros dont un tiers concerne les semences et les grandes cultures. Un chiffre qui a augmenté de 50% entre 2012 et 2013.
Ce n’est pas tant les matières brutes exportées qui expliquent cette valeur, mais davantage le savoir-faire français en matière de semences, poursuit un conseiller agricole. De ce fait, les échanges entre les deux pays ne sont pas dépendants des volumes échangés et donc des récoltes. Il existe ainsi de réelles opportunités pour différentes filières françaises sur ce marché. Leurs compétences et leurs expériences sont reconnues au Mexique. Il est donc important de capitaliser sur cette renommée.
Le Mexique s’ouvrant davantage à l’Europe, il offre actuellement des opportunités. C’est d’autant plus intéressant que la croissance économique y est très forte, que le cadre politique est stable et que le gouvernement a la volonté d’accompagner le transfert de savoir-faire vers ses filières agricoles.