Les plantes compagnes du colza sont semées en même temps que la culture. D’abord une barrière aux insectes phytophages, elles restituent aussi une certaine quantité d’azote en sortie d’hiver et au printemps suivant.
Selon Mathieu Dulot, ingénieur chez Terres Inovia, l’institut estime leur contribution à
30 unités par hectare. Cependant, cette valeur n'est valable que dans certaines conditions :
- une répartition spatiale homogène de la plante compagne ;
- une biomasse confortable, mais une population pas nécessairement élevée.
- Les parcelles sales sont à proscrire pour la réussite de la technique.
15 à 30 % de l'azote contenu dans les plantes compagnes du colza est valorisé
Concernant la restitution stricto sensu de l’azote, la valeur de 30 u/ha correspond à un mélange gesses-fenugrec-lentilles. Les féveroles, qui restent dressées après destruction, restituent parfois peu d’azote.
Un conseil technique : Antonio Pereira, de la chambre d’agriculture de Haute-Marne, alerte sur la faible croissance des plantes compagnes et du colza. Dans ce cas, il s'agit de proposer une valeur correcte dans le plan de fumure, obtenue par pesée. Il précise également que les restitutions s’échelonnent de 15 à 30% de la quantité d’azote contenu dans la plante de service selon sa nature, mais aussi son développement.
Là où il y a convergence de vues, c’est sur la vertu de l’association au profit de l’efficience racinaire du colza, qui améliore sa capacité à trouver l’azote. Le pois est de manière générale peu prisé, car il verse. Il risque donc de concurrencer le colza.
Au moment de la dégradation totale de la plante compagne, souvent après la moisson, celle-ci pourra larguer encore une certaine quantité d’azote, d’où l’intérêt de cerner l’aspect pluriannuel du processus (MERCI, STICS).