
La mesure des reliquats azotés sortie d’hiver fournit un indicateur sur lequel s’appuyer pour ajuster la fertilisation azotée des cultures. En revanche, elle ne prend pas en considération la quantité d’azote absorbée avant l’ouverture du bilan. Pour optimiser la fertilisation, cette donnée peut être évaluée.
"La mesure du reliquat d’azote ne s’effectue pas toujours avant l’implantation de la culture", affirme Charlotte Gendre, cheffe de projet analyse de reliquat d'azote et fertilisation azotée pour Auréa AgroSciences.
La présence d’une couverture végétale lors du prélèvement implique qu’une partie de l’azote minéral a déjà été prélevée par la culture. Pour ajuster sa fertilisation, il n’est donc pas superflu d’évaluer la quantité d’azote minérale absorbée avant l’ouverture du bilan.
Estimer les quantités d’azote minéral absorbées par la culture en place
Les hivers doux et les semis précoces de colzas favorisent la production de biomasse aérienne en sortie d’hiver. "La pesée de la biomasse aérienne permet d’estimer la quantité d’azote minéral déjà consommée par le colza", précise Charlotte Gendre.
Cette action consiste à prélever et à peser la végétation contenue dans une placette de 1 m². Pour obtenir un poids moyen représentatif de la parcelle, il est conseillé de réaliser au moins trois répétitions. Un tableau diffusé par le Comifer établit des correspondances entre la biomasse des colzas et l’azote absorbé.
Pour des céréales, cette valeur peut aussi être estimée en fonction du stade de développement d’une céréale.