Des risques de dégâts localisés sur céréales pour les gelées de début avril

Des risques de dégâts localisés sur céréales pour les gelées de début avril. © Malshak_off/Adobe Stock

Ce ne sont pas tant les gelées observées durant les jours qui ont suivi le week-end de Pâques 2021 qui sont exceptionnelles, mais bien l’amplitude de températures observée. En effet, des gelées à peine moins froides étaient survenues autour du 20 avril 2017, de fait sur des cultures plus avancées.

Il reste cependant utile de se poser la question des potentiels risques sur les cultures. C’est exactement ce qu'a fait Arvalis – Institut du végétal dans un article publié sur son site Internet d’autant que les minimales relevées sont en dessous du seuil d’alerte communément admis pour les céréales. « Pour des céréales en montaison, le seuil d’alerte le plus souvent mentionné est -4°C (mesuré sous abri), mais il est probable que les dégâts apparaissent plutôt vers -5 à -7°C », peut-on lire sur le site de l’Institut technique où sont aussi détaillés les différents symptômes possibles.

Le stade déterminant pour évaluer le risque de dégâts

« Pour les orges de printemps aujourd’hui à 2-3 feuilles, l’apex est encore protégé par le sol, et donc moins soumis aux variations de températures », note l’institut, ce qui n’empêche pas que les feuilles peuvent subir des dégâts causés par le vent et le gel. L’institut du végétal préconise d’attendre environ une semaine, si les feuilles présentes sont nécrosées, afin d’observer l’apparition de nouvelles feuilles pour confirmer la reprise de végétation des plantes.

Entre épi 1 cm et 2 nœuds, « l’épi est encore petit (< 2 cm), avec des structures fortement turgescentes et fragiles, globalement sensibles au gel (inférieur à -5/-7°C). S’il est détruit par le gel, la tige va régresser. Les nouvelles feuilles émises peuvent se nécroser rapidement. Ce symptôme incite à l’observation de l’épi. Le maître-brin est le plus souvent détruit en priorité et cède la place aux talles qui assurent la mise en place du rendement sans grande pénalité », rassure Arvalis – Institut du végétal.

• Après 2 nœuds, « le gel peut provoquer des dégâts plus variés, allant de la destruction totale de l’épi à des destructions partielles de quelques épillets. La composante "nombre de grains par épi" peut être affectée, avec un impact direct sur le nombre de grains par m² ». Il est à ce stade difficile d'en évaluer l’impact sur le rendement tout comme pour les céréales au stade début gonflement où est affectée la fertilité du pollen et donc le nombre de grains dans les épis. Seules les observations au stade épiaison et floraison permettent d’évaluer l’impact sur le potentiel de rendement.

 

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