Ces éléments sont bien évidemment connus de tous, enfin de tous les professionnels de l’agriculture. De fait, l’azote est suivi de près par tous les agriculteurs. En agriculture conventionnelle, le recours aux ressources azotées minérales limite, voire évite tout risque de carence en azote, dans un objectif de production optimal. Ce n’est pas le cas des exploitations certifiées en agriculture biologique. Sans intrant minéral, il est plus délicat d’apporter à toutes les plantes de la rotation l’azote nécessaire à l’expression de leur plein potentiel.
La luzerne, cultivée pendant deux, trois, voire quatre ans avant le premier blé de la rotation, est la solution historique pour maintenir un tant soit peu la fertilité d’un système céréalier bio. Reste toutefois toujours la difficulté de valoriser cette luzerne. Mieux vaut la restituer intégralement au sol ou l’exporter pour assurer un revenu sur ses surfaces. Pour éviter le dilemme, des alternatives éclosent dans les campagnes.
Certains voient l’agriculture biologique de conservation (ABC) comme une solution ; d’autres visent le Graal avec des semis sous couvert d’une légumineuse pérenne. D’autres encore comptent sur une activité annexe de l’exploitation, comme l’élevage ou le compostage, pour améliorer la fertilité de leurs champs. Le champ des possibles est large et nous vous proposons, dans ce dossier, quelques pistes.