La dose d’azote ajustée selon le rapport C/N de la paille du précédent

Décomposée rapidement par la vie du sol, la paille relargue ensuite des minéraux essentiels au développement des plantes. Crédit: megakunstfoto/Adobe Stock

Pour dégrader certains types de pailles restitués au sol (céréales, maïs), le calcul du plan de fumure azoté prévoit une dose de 20 unités d’azote supplémentaires par hectare. Quant aux pailles de colza, qui restituent de l’azote par leur décomposition, elles permettent de minorer la dose d’azote dans le calcul.

"C’est également le cas des légumineuses qui, grâce au rhizobium et à leur C/N faible, permettent une minéralisation et une libération rapides de l’azote, précise Philippe Raimon, conseiller en productions végétales à la chambre d’agriculture de la Vienne. Après broyage, leur restitution est systématique car leur paille est moins valorisée pour d’autres utilisations que celle des céréales." Une légumineuse en précédent cultural permet donc des restitutions d’azote pour la culture suivante, contrairement à une céréale.

Favoriser la décomposition rapide de la paille

Dans le cas d’une succession culturale blé-colza, Philippe Raimon préconise de broyer finement la paille de la céréale, de bien la répartir au sein de la parcelle et de l’incorporer pour qu’elle se décompose rapidement et soit vite mise à disposition du colza, pompe à nitrates dès l’automne.

"Un déchaumage effectué rapidement après la récolte peut permettre d’accélérer le processus de dégradation de la paille, complète Rémy Ballot, ingénieur à Inrae. Ainsi, l’azote est mobilisable par les micro-organismes du sol pour la dégrader et réorganiser ensuite l’azote restitué sans impacter les besoins de la culture suivante."