
Mettre la plante dans de bonnes conditions permet d’anticiper le développement des maladies.
L’expression d’une maladie végétale est fonction des conditions pédoclimatiques, des pratiques agronomiques et du niveau d’alimentation des cultures :
- Les conditions météo ne sont pas connues d’avance, mais les liens entre les conditions de sol, les déficits alimentaires et les différentes maladies, en revanche, sont bien documentés.
- Les maladies de sol ont un tronc commun au niveau alimentaire : des problèmes d’alimentation en potassium, manganèse et zinc. Les maladies aériennes (oïdium, rhyncosporiose, septoriose, helminthosporiose) sont favorisées par un excès d’ammonium dans la plante (déficiences en soufre, chlore, manganèse, etc.). Les maladies d’épis, comme la fusariose, l'ergot, la carie, sont davantage dues à une déficience en cuivre (à noter que le cuivre est à apporter avant épi 1 cm sur céréales).
- De par leur déficit en magnésium, les sols limoneux et sableux sont souvent plus sensibles aux attaques de rouilles, mosaïque et ramulariose.
D'autres paramètres peuvent aussi être anticipés :
- Dans les sols argileux, riches en matière organique, des éléments nutritifs peuvent être bloqués, même s’ils sont présents à l’analyse de terre. Par exemple, la potasse est souvent bloquée dans les feuillets d’argile ainsi que par les excès de sodium ou de magnésium. Le cuivre, lui, est bloqué par de hauts niveaux de matière organique trop stables. Les problématiques liées à ces types de sol sont souvent l’ergot et la septoriose.
- Le manganèse est bloqué dans les sols soufflés, ce qui accroît les risques de développer de l’oïdium (le manganèse est impliqué dans la transformation de l’azote et la gestion de l’eau au sein de la plante).
- Les virus sur céréales, comme les mosaïques, ont de leur côté pour tronc commun un déficit de l’appareil photosynthétique. Quand aucun traitement curatif n’existe, il est possible de venir compenser les déficits d’alimentation créés par les pathogènes pour continuer à faire tourner cet appareil et ainsi limiter les pertes de rendement (apports de magnésium, zinc et/ou potassium en fonction de l’analyse de sol).
Quelle stratégie de nutrition foliaire envisager pour créer des conditions hostiles au développement des maladies ? L’équipe d’agronomes d’Oligo + propose une nutrition foliaire adaptée à chaque culture pour améliorer leur résistance aux ravageurs :
- Sur céréales à paille (blé, orge) : 15 l/ha d'acides aminés et d'oligo-éléments (60 g/ha de bore, 180 g/ha de zinc, 250 g/ha de fer, 60 g/ha de cuivre, 360 g/ha de manganèse, 540 g/ha de magnésium) en deux passages, aux stades 2 feuilles et tallage.
- Sur colza : même recommandation aux stades 2 feuilles et 8 feuilles.
- Coût total envisagé : 20 euros/hectare.