
« J’ai mis en place une dalle bétonnée de remplissage qui me sert aussi d’aire de rinçage du pulvérisateur et de lavage du matériel. L’objectif premier était de gérer les effluents phytosanitaires, puis l’idée est venue de faire un système mixte. Les eaux de lavage sont amenées dans un bac décanteur, et les effluents phytosanitaires dans un circuit différent. Ce dernier est dirigé vers une cuve tampon enterrée de 1.500 litres.
Le principe du système Osmofilm repose sur des saches dans lesquelles sont incorporés les effluents phyto. La partie liquide s’évapore au bout de quelques semaines ou mois et les matières actives pures, quant à elles, restent dans la sache. En général, il reste un kilogramme de matières pures, que je ramène à la filière Adivalor en même temps que les bidons de traitement.
Un système de traitement pour pallier le défaut d'équipement du pulvérisateur
Le système Osmofilm est très simple d’utilisation, contrairement au système Phytobac qui nécessite d’arroser régulièrement en période sèche. Un autre avantage est qu’il s’agit d’un système portable.
En effet, je déplaçais les saches en période hivernale, car elles mettent plus de temps à s’évaporer à cette saison. À l’aide d’une fourche, je les plaçais sous un hangar à l’abri pour que l’évaporation continue.
Économie et sécurité
Je privilégiais le système Osmofilm avec mon ancien pulvérisateur, un vieux Berthoud, car la gestion au champ était plus compliquée. Je réalisais l'essentiel du rinçage sur l’exploitation et je repartais au champ avec de l’eau claire dans le pulvérisateur pour diluer et épandre le reste dans la parcelle.
J’ai utilisé le système Osmofilm pendant deux ou trois ans avant d’acheter un nouveau pulvérisateur de précision en 2021, pour un coût de 60.000€. Tout est automatisé, je n’ai plus besoin de descendre de la cabine et la séquence de rinçage complète au champ dure 12 minutes. C’est un gros gain de temps, et cela représente une plus grande sécurité aussi. »