
Il existe différents outils assez faciles d'utilisation au champ pour évaluer l'état des sols agricoles. Cultivar vous propose d'en découvrir ou redécouvrir six au travers d'une série d'articles. Aujourd'hui, la mesure de la bioturbation.
La bioturbation désigne le transfert d'éléments nutritifs ou chimiques par le mouvement d'organismes vivants: vers de terre, insectes du sol, micro-organismes et même racines des plantes. Ils modifient le sol en creusant des galeries, en remuant les particules, en mélangeant les couches et en contribuant à la formation d'agrégats. La bioturbation s'oppose à une partie des effets de l'érosion.
Le comptage des vers de terre ou celui de la faune en surface sont les deux méthodes accessibles aux agriculteurs. Dans les autres cas (comptage des micro-organismes, analyses biologiques), il faut faire appel à un laboratoire.
En pratique :
Pour dénombrer les vers de terre et évaluer leur diversité, le test bêche est le plus simple. Une solution de moutarde peut être ajoutée dans le sol pour faire remonter les vers de terre en surface. Mais cela reste lourd et complexe. La meilleure période s’étend d’octobre à mars, dans des sols humides, ressuyés et hors gel.
Il suffit de prélever 6 blocs de terre (20x20x25 cm) sur une zone homogène de la parcelle, de dénombrer les vers puis de les identifier: chaque espèce travaille à une profondeur différente.
Matériel nécessaire :
- 1 bêche;
- 1 bâche;
- des boîtes pour accueillir les vers;
- fiche terrain.
Avantages / inconvénients :
Peut être réalisé en même temps que le test bêche et est peu coûteux. Demande un peu de temps, mais l’identification des vers de terre reste difficile.