La paille, source de potassium

La valeur fertilisante d’une paille varie en fonction de la richesse et de la disponibilité en éléments du sol. © Miha Creative / Adobe Stock

En plus d’être une source de carbone, la paille de céréales contient du potassium et, dans une moindre mesure, de l’azote et du phosphore. Son devenir, restituée ou exportée, dépend de nombreux facteurs, dont la rotation, l’exigence de la culture suivante en potassium et ses besoins en azote, notamment à l’automne.

50 kg/ha de potassium

D’après les références, une tonne de paille de blé tendre contient 1,7 kg de phosphore (P2O5), 12,3 kg de potassium (K2O) et 5,7 kg d’azote (N). Ces valeurs fertilisantes varient selon la richesse et la disponibilité en éléments du sol.

Plus le sol est "riche", plus la plante absorbe d'éléments et plus elle en restitue ensuite dans ses résidus laissés au sol, indique Christine Le Souder, ingénieure en fertilisation chez Arvalis. Quatre tonnes de paille récoltées par hectare exportent une cinquantaine d’unités de potassium du sol. Cette donnée est à prendre en compte dans le calcul de la fertilisation de la culture suivante et dans les projections agronomiques de la parcelle. Sans compensation, la teneur en potassium du sol risque de diminuer et d’être pénalisante pour les cultures exigeantes.

Analyser pour mieux fertiliser

L’analyse de sol reste le meilleur outil pour connaître la situation du sol. Elle permet de vérifier où se situe la teneur en PK de la parcelle par rapport au seuil de référence et s’il convient de faire l’impasse d’une fertilisation PK ou de renforcer la dose d’apport.

Celle-ci s’évalue selon une grille établie par le Comifer. Elle tient compte de la restitution ou de l’exportation de la paille, de l’exigence de la culture (plus importante pour des betteraves ou des pommes de terre), du type de sol, etc.

Dans un sol pauvre en matière organique (MO) et en potassium, la restitution des pailles se justifie, explique Rémy Ballot, ingénieur à l'Inrae. Dans cette situation précise, avec des cultures exigeantes en potassium, l’apport d’amendements potassiques peut être incontournable. À l’inverse, si le sol est bien pourvu en MO et en potassium, alors l’exportation des pailles est envisageable, d’autant plus si elle revient sous forme d’effluents organiques.

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