Les semis d’orges précoces sont plus sensibles à l’apparition des maladies

La date de semis de l’orge de printemps ou d’hiver impacte leur rendement et leur qualité. Credit malshak_off/Adobestock

Avec le changement climatique, la période optimale de semis a tendance à glisser vers des dates plus tardives pour les orges d’hiver et plus précoces pour les orges de printemps. C’est ce que relève Arvalis de ses essais lors d’un webinaire spécial orges.

Selon la durée du cycle de développement de l’espèce, orge d’hiver ou de printemps, la plante est plus ou moins confrontée à des périodes de gel hivernal et d’échaudage de fin de cycle. Face à ce constat, Arvalis a suivi plusieurs essais dans différentes régions sur des orges d’hiver et de printemps et mesuré l’impact de la date de semis sur le rendement et la qualité.

Moins de JNO pour les orges d'hiver semées plus tardivement

En orge d’hiver brassicole, la date de semis "normale" se situe entre le 15 et le 20 octobre et un semis tardif entre le 25 octobre et le 10 novembre. En 2020-2021, la différence de rendements entre ces deux dates de semis a été de 6 q/ha au profit du semis plus précoce. Cette différence est davantage marquée dans les sols séchants. Le classement variétal reste malgré tout le même, quelle que soit la date de semis considérée.

Dans d’autres essais, Arvalis a observé une différence entre la date de semis et le risque de JNO. En Île-de-France, pour la campagne 2019-2020, des variétés sensibles à la JNO semées le 4 octobre ont produit 44 q/ha de moins qu’un semis au 26 octobre. Retarder la date de semis a permis d’exposer moins longuement la culture aux pucerons et de diminuer le risque de JNO. Le rendement a été préservé. Cela est d’autant plus vrai dans des situations où les hivers sont doux avec une pression pucerons qui peut être importante. Ces mêmes essais, avec des variétés tolérantes à la JNO, ne montrent qu’une différence de 12 q/ha, au profit du semis plus tardif. Arvalis souligne qu’avec l’arrêt des néonicotinoïdes, la date de semis devient un levier important à considérer.

L’institut technique a aussi démontré qu’un semis tardif permet de limiter les relevées de graminées. Dès 200 degrés-jour entre deux dates de semis, l’infestation de vulpins est réduite de 20 à 90%. Elle est réduite de 60 à 90% pour un décalage de 300 degrés-jour.

Un décalage plus aléatoire pour les orges de printemps

Dans les essais d’orge de printemps menés en craie de Champagne, la date optimale de semis se situe entre le 20 février et le 20 mars. Au-delà, tout dépend de l’offre climatique qui suit. Un cumul de 120 mm favorisera le rendement, le cas échéant la culture sera pénalisée et un semis tardif trop risqué. Contrairement aux orges d’hiver où le décalage de la date paraît réaliste, il est plus aléatoire pour l’orge de printemps semée à l’automne et dépend du risque de gel hivernal.

En ce qui concerne le risque maladies, la variété d’orge de printemps RGT Planet semée à l’automne montre une différence de rendement de 16 q/ha entre les témoins traités et non traités, contre une perte de 6 q/ha pour un semis réalisé au printemps. Semer cette variété à l’automne l’expose donc à une pression maladie plus importante, surtout la rhynchosporiose.

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