Production durable : réinventer le riz

La production mondiale de riz a beau être attendue à un record de 528,2 Mt pour la campagne 2024-2025, au point de dépasser une demande de l'ordre de 526,4 Mt, il n'empêche : entre les aléas climatiques (dont des sécheresses qui fragilisent les cultures) et l'appétit des consommateurs, de plus en plus marqué, le secteur risque d'être sous pression dans les années à venir. Pour relever ces défis, il convient, y compris pour l'Europe et la France, d'œuvrer pour une riziculture plus durable.

Rizière de Camargue

En France, le riz est principalement cultivé en Camargue, une zone protégée. 

© Paul /Adobe Stock

Ce n'est pas un hasard si le gouvernement indien réfléchissait, pour la rentrée de septembre, à un assouplissement des diverses restrictions sur les exportations de riz, mises en place à partir de 2022. Affectée par El Niño, la production avait baissé en Asie et les prix avaient grimpé. Or, il fallait protéger les consommateurs de l'inflation – en prévision des élections générales indiennes du printemps 2024...

Première exportatrice mondiale, avec 40 % du marché en 2022-2023 (et deuxième productrice mondiale, derrière la Chine), l'Inde entend en effet gérer ses stocks. Cet été, ils étaient déjà de plus du triple de leur niveau habituel, alors que la nouvelle récolte arriverait sur le marché dès octobre.

Sans compter que la bataille pour les exportations se joue aussi face à son grand rival, le Pakistan, qui approvisionne en particulier l'Europe. L'Inde a d'ailleurs cherché à contrecarrer l'avancée pakistanaise en déposant une demande d'indication géographique protégée (IGP) sur le basmati auprès des autorités de l'Union européenne – et le Pakistan a fait de même...

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