Le hanneton japonais toujours aux portes de la France

S’il n’a pas encore été vu en France, le hanneton japonais inquiète dans l’Hexagone. Faisons le point sur ce ravageur émergent en ce début de période d’activité pour lui sous nos latitudes.

Le hanneton japonais est facilement reconnaissable par la présence de touffes de soies blanches sur le pourtour de son abdomen.

© Melinda Fawver/Adobe stock

Pas encore détecté en France, le hanneton japonais (Popillia japonica) inquiète les autorités françaises depuis 2017, à en croire l'une des premières notes nationales BSV sur le sujet. Sans doute car des populations d'individus ont été détectées dans les régions de Lombardie et du Piémont en Italie dès 2014 et, depuis, en Suisse également.

L’inquiétude semble toutefois monter d'après le Bulletin de santé du végétal Alsace du 3 juillet 2024, qui rappelle des éléments importants sur ce ravageur émergent. Certainement car le maïs est l’une des plantes hôtes et un mets de choix de ce hanneton japonais.

Un ravageur très polyphage

Ce scarabée est un organisme nuisible classé parmi ceux de quarantaine prioritaire par la réglementation européenne. Très certainement parce qu’il est très polyphage, c’est-à-dire qu’il se nourrit de très nombreuses plantes hôtes, telles que le maïs, le soja, la vigne, les fraisiers, les arbres feuillus et bien d’autres.

C’est ce qui fait sa dangerosité en plus des dégâts potentiels sur les végétaux comme le rappelle la fiche de reconnaissance Sore (surveillance officielle des organismes nuisibles règlementés ou émergents) : « Sur les parties aériennes des plantes hôtes, les adultes se nourrissent des tissus végétaux entre les nervures foliaires, ne laissant qu’un squelette de feuille à l’aspect de dentelle. » Quant aux larves, « elles se nourrissent de racines à environ 5 cm de profondeur au printemps, dès que la température du sol dépasse les 10 °C. »

Le signaler s’il est identifié

Le BSV Alsace évoque « un scarabée facilement reconnaissable par la présence de touffes de soies blanches sur le pourtour de son abdomen », mais n’exclut pas qu’il est possible de le confondre. La fiche Ephytia du hanneton japonais permet d’éviter les erreurs en cas de signalement s’il y a suspicion.