« Opter pour des variétés compétitives »

Au sein d’un peuplement végétal agricole, la compétition fait rage entre la culture, les plantes de services et les adventices. Alain Peeters, aujourd’hui directeur de l’association Terres Vivantes et vice-président d’Agroecology Europe, propose plusieurs pistes pour soutenir les cultures de céréales et limiter la concurrence au champ. Par exemple : travailler sur la génétique, associer plusieurs espèces et optimiser la levée.

Association céréales légumineuses

« Les associations d’espèces contribuent efficacement au contrôle des adventices. En pratique, les célèbres mélanges de méteil “orge pois” ou “triticale féverole” ont déjà fait leurs preuves », rappelle Alain Peeters.

© Alain Peeters

>>> À l’échelle d’un peuplement végétal, quel est le facteur prépondérant capable de favoriser le développement de la culture tout en limitant celui des adventices ?

Alain Peeters : Pour maîtriser les adventices présentes dans un peuplement, l’une des clés de réussite est d’opter pour des variétés de culture compétitives. Or, pendant près de 50 ans, la sélection s’est orientée vers des céréales à paille courte et à nombre limité de tiges. Il faut bien comprendre qu’il existe un rapport relativement constant entre la biomasse aérienne (feuilles et tiges) et la biomasse racinaire : si l’une baisse, l’autre aussi. À force de sélectionner des variétés avec des parties aériennes réduites, on obtient des variétés avec des racines peu développées et donc des plantes peu concurrentielles.

Outre le développement racinaire, d’autres caractéristiques physiologiques et morphologiques permettent à une plante de lutter contre la concurrence : par exemple sa résistance aux stress azotés, sa vigueur au démarrage, sa capacité de couverture du sol et, pour les céréales, leurs capacités à émettre des talles. Le port des feuilles et l’

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