Prenons l’exemple du prosulfocarbe, molécule herbicide anti-graminées, utilisée en moyenne sur 50 % des surfaces de céréales d’automne. Les règles régissant son application sont très strictes :
- respect du stade d’application, du post-semis-prélevée jusqu’à 3 feuilles de la culture ;
- respect de la dose : 2.400 g/ha/an pour les formulations prosulfocarbe seul et 1.280 g/ha/an pour les formulations prêtes à l’emploi de prosulfocarbe et clodinafop-propargyl ;
- prendre en compte les cultures non-cibles : ne pas appliquer de prosulfocarbe dans un rayon de 1 km autour des cultures non-cibles avant leur récolte ;
- utilisation de buses anti-dérive : dans toutes les situations, utiliser obligatoirement des buses à injection d’air homologuées « réduction des zones non traitées (ZNT) », de préférence à 90 % ;
- respect d'une zone non-traitée autour des personnes présentes, des zones d’habitation et des zones d’activité : 10 m avec un dispositif homologué réduction de dérive à 90 % ou 20 m avec tout autre dispositif homologué réduction de dérive.
Autant de contraintes parmi lesquelles il est parfois difficile de s’y retrouver, mais indispensables pour assurer la pérennité de cette solution de désherbage.
Préserver les solutions racinaires existantes
Le flufénacet, le chlortoluron, la pendiméthaline et le prosulfocarbe sont les molécules piliers du désherbage des céréales d’hiver, chacune ayant une pression réglementaire propre mais stricte.
Il en va de la responsabilité de chaque agriculteur de faire en sorte que ces molécules perdurent, d’autant que les solutions de rattrapage au printemps, toutes foliaires, affichent des efficacités laissant à désirer. Pour ce faire, il est essentiel de respecter leurs conditions d’emploi, comme c’est le cas pour le prosulfocarbe.
S’assurer de l’absence de cultures non-cibles
La plus évidente d’entre elles étant l’absence de cultures non-cibles dans un rayon de 1 km autour de la céréale. Si la notion de culture non-cible peut sembler floue, Julien Vaugoux, chef produits herbicides céréales au sein de Syngenta, précise : « Il s’agit d’une culture qui n’est pas encore récoltée au moment des applications herbicides d’automne. »
Même si chacun pense parfaitement connaître le territoire qui l’entoure, l’application Quali’cible, qui a subi une importante mise à jour cette année, permet d’identifier en quelques clics si la parcelle concernée par le désherbage est à distance réglementaire des cultures non-cibles, des zones habitées ou d’activité.
Des buses à réduction de dérive à 90 %
La vérification de l’absence de culture non-cible étant effectuée, elle ne soustrait pas l’agriculteur à l’obligation de recours à l’utilisation de buses anti-dérive, idéalement homologuée réduction de dérive à 90 %, pour l’application de prosulfocarbe.
Et ce d’autant plus qu’il s’agit d’une molécule active à action racinaire, dont l’efficacité est moins dépendante, voire pas du tout, de la taille et de la répartition des gouttelettes sur le sol. Sans compter que les dernières générations de buses à injection d’air se sont nettement améliorées sur ces deux points, en comparaison des premières sorties sur le marché.
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