Deux ans après avoir lancé son innovation fongicide anti-septoriose blé et anti-mildiou pommes de terre, De Sangosse dresse un premier bilan.
Après deux campagnes d’utilisation, De Sangosse est satisfait de l’utilisation de ses deux nouveaux produits, à base de phosphonates de potassium, par les producteurs.
En 2023, près de 200 000 hectares de blé ont ainsi été traités avec Pygmalion®, tandis que 20 000 hectares l’ont été en 2022 en pomme de terre (les chiffres de 2023 n’étant pas encore disponibles).
De fait, selon Aurélie Morin, Global Marketing Manager Crop Protection and Biocontrol Products, et Marie Aubelé, cheffe marché grandes cultures, qui animaient récemment une conférence, « les utilisateurs qui veulent un fongicide anti-septoriose pour le blé apprécient la souplesse du produit, 60 % d’entre eux l’utilisant au stade 1-2 nœuds, 40 % au stade dernière feuille développée. Seul 30 % d’entre eux l'ont associé à d’autres produits dont ceux à base de fongicides inhibiteurs de la succinate déshydrogénase (SDHI) ou de soufre. »
Vert, efficace et pratique
Et ceux qui souhaitaient des produits plus « verts », dans le but de faire baisser leur IFT, puisque le produit ne compte pas dans les IFT fongicides, ont constaté, en plus de cette vertu, son efficacité, « comparable aux produits chimiques classiques », assure Aurélie Morin.
Sans oublier sa praticité. Il est facile à utiliser, à mélanger et aisément nettoyé dans les pulvérisateurs, renchérit Marie Aubelé.
Meilleurs rendements
Autant d’éléments qui vont à l’encontre de certains a priori selon lesquels les nouveaux produits plus respectueux de l’environnement seraient plus chers, moins efficaces et plus compliqués d’utilisation.
En effet, si le prix d’un produit de la gamme Pygmalion® est légèrement supérieur aux substances traditionnelles (l’équivalent d’environ un quintal de blé de plus), le producteur s’y retrouve largement, puisque sa production sera supérieure d’environ trois quintaux.
Conséquence, « même si certains producteurs, encore trop nombreux, ne visent pas le biocontrôle ni la réduction IFT, tous devraient, en fait, s’intéresser au produit, du fait de ses qualités », poursuit-elle.
Robuste pour pomme de terre
Pour la pomme de terre, « le produit permet de répondre à un réel besoin du marché », précise Marie Aubelé, avec un mode d’action nouveau pour un anti-mildiou robuste, non soumis au risque de résistance.
« Le produit peut être appliqué sur toute la saison, à l’exception de la floraison, et montre un intérêt particulier en croissance active. Systémique, il assure une protection des organes néoformés. Enfin, intégré dans un programme, il permet de gagner 15 % d’efficacité avec une réduction jusqu’à 1,5 IFT par rapport au programme de référence », explique Aurélie Morin.
Ambitions
De Sangosse espère donc surfer sur cette vague de satisfaction. Au-delà d’une nouvelle campagne publicitaire assez audacieuse (« Faites-vous un maximum de blé », notamment), l’entreprise internationale, basée à Agen et labellisé « Engagé RSE » par l’Afnor, vise désormais la protection de 500 000 hectares de blé (soit 5 % de parts de marché) et de 100 000 hectares de pommes de terre (soit, là aussi, 5 % de parts de marché) à horizon 2024.
Nouveaux produits curatifs
En outre, les chercheurs de De Sangosse planchent désormais sur de nouveaux produits qui seraient utilisés en curatif.
L’évolution de l’agriculture vers l’agroécologie est, pour De Sangosse, un élément structurant de sa réflexion. Confrontée à des défis économiques, environnementaux et sociétaux, l’agriculture se doit d’être plus rémunératrice pour les agriculteurs, moins dépendante en intrants et en accord avec les attentes sociétales, affirment les deux intervenantes à la conférence.
Les produits proposés, qui apportent une protection efficace et un rendement accru aux cultures, vont dans ce sens.
