Réduire la pression des maladies fongiques par les apports nutritifs

Une plante bien nourrie favorise un sol sain et vice versa, un sol sain favorise une bonne nutrition des plantes. Photo : Agroleague

Toutes les plantes ne sont pas égales face aux bioagresseurs. Les cultures possèdent des capacités de défense actives et passives qui varient en fonction du bon fonctionnement de processus physiologiques liés à leur état nutritionnel, à leur génétique et à leur environnement.

Certaines variétés sont dites résistantes aux maladies fongiques. C’est en réalité parce qu'elles s'assimilent mieux et qu’elles possèdent une meilleure capacité à puiser dans le sol les éléments nutritifs nécessaires à leurs défenses immunitaires.

Des essais de Novacrop Control, menés sur tomate et poivron, ont montré un lien entre la nutrition des plantes et la prévention des maladies fongiques. Une corrélation a été trouvée entre l’incidence de la maladie et la capacité de la variété à transporter le calcium vers les fruits et les parties jeunes de la plante.

Une plante bien nourrie garantit le fonctionnement optimal de son système immunitaire

La plupart des champignons n’ont pas les enzymes nécessaires pour digérer les protéines et des sucres complexes. Ils dépendent essentiellement des nitrates solubles et des sucres simples. Une carence en oligo-éléments chez une plante peut entraîner une transformation lente des sucres complexes et favoriser le développement des champignons parce que la plante subit un déséquilibre et que l'environnement est favorable aux champignons. 

En outre, une plante qui exsude des sucres complexes va être en mesure de maintenir une nutrition correcte et va favoriser un sol sans pathogène. En effet, de la qualité de ses exsudats racinaires de la plante dépend la flore de micro-organismes vivant dans la rhizosphère. Autrement dit, une plante saine entraîne un sol sain, qui inversement a un impact positif sur la santé des cultures.

De l’azote oui, mais pas trop de nitrates

En  ce  qui concerne l’azote, son absorption doit être suffisante pour garantir une croissance active de la plante, mais des niveaux trop élevés de nitrate (NO3) dans la sève de la plante entraînent une plus grande sensibilité. Pour assimiler un atome d’azote sous forme nitrate, la plante a besoin de 4 molécules d’H2O. Cela entraîne un gonflement des cellules végétales et donc une diminution de l’épaisseur des parois, ce qui facilite la pénétration des champignons dans la cellule.

Or, un profil nutritif équilibré permet à la plante de synthétiser des lipides induisant une cuticule plus épaisse et plus difficile à pénétrer pour les bioagresseurs. Après avoir synthétisé des protéines et des lipides, elle va produire des composés immunitaires (métabolites secondaires comme les terpènes) pour lutter contre les champignons. Ces défenses peuvent être stimulées par des nutriments, par le microbiote de la rhizosphère et par des biostimulants.

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