Sécuriser le rendement et la qualité brassicole de l'orge de printemps semée à l'automne

Le semis des orges de printemps est une technique encore peu répandue mais qui permet, dans certains secteurs, d’échapper aux stress thermiques et hydriques de la fin du printemps. Crédit: Roberto Sorin/Adobe Stock

Le semis de l’orge de printemps à l’automne est une pratique encore marginale, mais qui permet d’échapper aux stress hydriques et thermiques de la fin de printemps. "La pratique est plutôt apparue dans les sols superficiels où il est plus difficile de réussir des cultures de printemps, notamment en conditions sèches, indique Mélanie Franche, animatrice de la filière orges brassicoles chez Arvalis. Dans ces secteurs, cette technique sécurise le rendement et la qualité brassicole de la culture."

10 à 15 q/ha de rendement supplémentaire

"Les agriculteurs du secteur de l’Yonne ont recours à cette pratique notamment lorsqu’ils sont confrontés à des problématiques d’implantation de colza qu’ils doivent retourner assez tôt en automne, explique Élodie Joudelat, conseillère en productions végétales à la chambre d’agriculture de l’Yonne. En guise de culture de remplacement, ils tentent l’orge de printemps semée à l’automne."

En moyenne pluriannuelle, sur tous les types de sol confondus, Arvalis constate un différentiel de rendement de 10 à 15q/ha en faveur d’un semis d’orge de printemps à l’automne plutôt qu’au printemps. Ces meilleurs résultats s’expliquent par un cycle végétatif plus avancé qui préserve la plante d’un échaudage au moment du remplissage du grain, en juin. Cet écart de rendement reste cependant moins marqué dans les sols plus profonds, constat d’autant plus vrai que le printemps est pluvieux, comme ce fut le cas cette année.