Semer l'orge de printemps à l'automne en bonnes conditions, sinon décaler l’intervention

L’orge de printemps est très sensible au contexte pédoclimatique au moment du semis. Si à l’automne, les conditions ne sont pas favorables, il est plus raisonnable de décaler la date de semis. Crédit: Dusan Kostic/Adobe Stock

Pour maximiser les chances de réussite d’une orge de printemps semée à l’automne, la date de semis optimale se situe début novembre, l’objectif étant de viser le stade trois feuilles à tallage avant la fin de l’hiver.

"Le semis d’automne d’une orge de printemps (OPsa) ne doit pas être réalisé trop tôt pour éviter un fort développement de l’orge avant l’hiver", indique Élodie Joudelat, conseillère en productions végétales à la chambre d’agriculture de l’Yonne. Le créneau idéal se situe début novembre, en veillant à ce que la structure du sol ne soit pas compactée.

Semer si et seulement si les conditions sont favorables

"Idéalement, il faut plutôt viser le stade trois feuilles à tallage avant les périodes de gel qui interviennent de plus en plus souvent en février", constate Élodie Joudelat. Plus le semis est précoce, plus les risques de levées d’adventices, de développement de maladies et d’exposition au gel de la culture sont amplifiés. Si les conditions ne sont pas réunies pour réaliser un semis de qualité à l’automne, mieux vaut décaler la date de semis.

"Dans l’Yonne, certains agriculteurs pratiquent le semis de Noël, confie Élodie Joudelat. Bien que la date paraisse tardive, parfois elle réunit tous les paramètres agronomiques et climatiques pour effectuer un semis en bonnes conditions."

Pas de certitude sur la densité de semis à adopter

Concernant les préconisations de densité de semis, les avis restent encore disparates. Certains organismes conseillent de majorer de 10 à 15% la densité de semis habituelle de l’orge de printemps, semée au printemps, pour compenser d’éventuelles pertes.

D’autres préconisent une densité plus faible pour limiter le développement d’une trop forte biomasse et éviter ensuite que la culture ne verse. "Dans nos essais, nous avons travaillé différentes densités de semis des OPsa, explique Élodie Joudelat. Cette année, nous n’avons pas constaté de différence significative de rendement entre les différentes modalités, même avec une densité de semis inférieure à 400 gr/m². Ces résultats restent toutefois à vérifier et à confirmer."