Double culture, une pratique agroécologique performante

Semer un tournesol après un colza ou un soja après une orge, est-ce une prise de risque inconsidérée ou une réelle opportunité ? Après avoir étudié la question pendant 4 ans, les scientifiques d'Inrae rendent leurs conclusions : les doubles cultures répondent aux enjeux de la transition agricole et du changement climatique.

close up young soybean plantation in the field

Les doubles cultures ont des effets positifs à la fois en matière de réduction du drainage et de lixiviation des nitrates.

© Gabriela Bertolini/Adobe Stock

Produire deux cultures en une année peut présenter un intérêt économique et environnemental. C’est en tout cas ce que montrent les résultats du Casdar 3C2A. Ce programme de recherche associant 14 structures partenaires entre 2019 et 2023 a été porté par les chambres d’agriculture d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine avec un support méthodologique et scientifique des équipes d'Inrae à Toulouse.

Pendant 4 ans, les ingénieurs des chambres ont suivi 107 parcelles agricoles du Sud-Ouest. Des expérimentations « à la ferme » ont permis d'évaluer la faisabilité et les performances des doubles cultures.

« D’autres approches ont été mobilisées, comme des enquêtes sur les pratiques culturales, des expérimentations en conditions contrôlées et aussi des modélisations informatiques », détaille Philippe Debaeke, directeur de recherche à l’Inrae de Toulouse.

Le soja et le tournesol, deux espèces priorisées

Le choix des espèces et des variétés implantées après la céréale d’hiver fait partie des critères déterminants pour la réussite de ces cultures. « Comme les végétaux sont semés fin juin ou début juillet, ils doivent réaliser leur c

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