
Une année sur huit : c’est la fréquence d’apparition de la cylindrosporiose du colza. Bien que le champignon responsable de la maladie, Cylindrosporium concentricum, soit toujours présent dans les parcelles, il ne s’exprime que dans des conditions climatiques très spécifiques. Mais sa faible fréquence d’apparition a fait oublier à nos agriculteurs que le champignon était toujours là, et le choix variétal ne s’est pas forcément porté vers les espèces tolérantes. Mais lorsque les conditions sont favorables, la maladie explose : « La campagne pluvieuse 2015-2016 a été très marquée par la cylindrosporiose, explique Annette Penaud, chargée d'études en phytopathologie et protection des cultures à TerresInovia. La contamination du colza se fait grâce au phénomène de splashing. »
La principale méthode de lutte reste la tolérance variétale : « C’est grâce à l’avancée des sélectionneurs sur le sujet qu’on avait un peu oublié la cylindrosporiose, ajoute Annette Penaud. Ces dernières années, les nouvelles variétés présentaient de bons niveaux de tolérance et les conditions climatiques n’étant pas propices au champignon, la maladie avait un peu disparu des mémoires. Mais l’humidité du printemps 2016 nous a rappelés à son bon souvenir. Les conditions nous ont permis d'étudier la maladie sur nos essais, en contamination naturelle. Sur 66 variétés testées, plus de la moitié se sont révélées assez sensibles et sensibles. »
Le dossier complet sur les nouveaux ravageurs du colza et sur la cylindrosporiose est à retrouver dans le numéro d'octobre de Cultivar.