Coup dur pour la production française de maïs, la récolte de maïs grains devrait péniblement atteindre les 10 millions de tonnes. Un chiffre à comparer avec une moyenne de 14 millions de tonnes sur les cinq dernières années.
L’AGPM, l’organisation syndicale des producteurs de maïs, a livré ses premiers résultats pour la campagne 2022-2023: une campagne qui entrera dans les annales des "mauvais crus". Les séquences climatiques adverses tout au long de la campagne ont significativement pénalisé le rendement. À l’échelle nationale, les rendements moyens sont estimés à 79q/ha, contre une moyenne quinquennale à 97q/ha. D’autre part, l’AGPM précise aussi que les surfaces ont été revues à la baisse à cause du transfert d’environ 70.000 ha vers le maïs fourrage.
La sécheresse a touché l’ensemble des régions, l’AGPM indique toutefois que "sans surprise, l’irrigation a préservé les rendements: les maïs irrigués atteindront 100q/ha en moyenne, contre 66q/ha pour les maïs non irrigués".
La production de semences sera elle aussi fortement pénalisée par ces conditions météorologiques adverses. À la mi-septembre, la Fédération nationale des producteurs de semences de maïs et sorgho estimait que la production se situait entre 70 et 75% des objectifs annuels de production. Le syndicat précise à ce sujet: "La situation similaire dans les autres pays producteurs de semences de maïs, Roumanie, Hongrie, va générer une dégradation des stocks et laisse craindre des ruptures d’approvisionnement pour certaines variétés."