Les NGT rebattent les cartes de la propriété intellectuelle

Même protégée par un certificat d'obtention végétale, les sélectionneurs peuvent avoir un accès légal à la source – la matière première végétale, dans le seul but de créer une nouvelle variété. De quoi permettre à l'innovation de fleurir. L'arrivée prochaine des NGT, si un accord est trouvé au sein des pays de l'Union européenne, pourrait donner lieu à davantage de brevets. Toutefois, les agriculteurs auraient accès à de meilleures semences, mieux adaptées à leurs besoins et au dérèglement climatique.

En cas d'accord européen sur les NGT, les experts s'attendent à davantage de brevets.

Breveter le vivant ? Certaines multinationales s'y sont essayées. Et nombre d'ONG ont crié à l'appropriation illégitime de la nature, qui doit être à tout le monde... Il n'en reste pas moins que des protections existent, au même titre que pour les artistes, les écrivains, les inventeurs et les journalistes, entre autres, afin de reconnaître le travail intellectuel et l'investissement des professionnels de la semence, puisqu'ils créent, eux aussi. En l'occurrence, une variété nouvelle.

Pour protéger cette création variétale, une majorité de pays ont opté pour le certificat d'obtention végétale (COV). D'autres, dont les États-Unis, ont plutôt privilégié le brevet, même si l'Europe est également dotée d'un tel système. Avec, cependant, une différence fondamentale : le brevet européen ne s'applique qu'à un caractère précis d'une plante, à condition de remplir des critères précis d'inventivité et de nouveauté, tandis que l'américain protège la variété dans son ensemble. Ainsi, si l'on ne peut pas breveter de caractères natifs d'une plante en Europe, en revanche, un caractère spécifique, et mis au point grâce à la recherche, à l'intérieur

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