Limiter l’évaporation du carbone contenu dans les sols

© EvaRuth / Adobe Stock

Un groupe de huit scientifiques du Cirad vient de publier les résultats d’un long travail de recherche sur l’impact des activités humaines sur le stockage du carbone dans les sols.
 

Ces experts ont produit une synthèse de 230 méta-analyses et 25 000 articles de recherche traitant des conséquences des différents modèles agricoles mis en place sur le carbone organique du sol.

Les études portaient également sur les terres non-cultivées et les effets induits par le changement climatique, afin d’apporter une source de comparaison.

Le travail du sol mis en cause

Plus de 50 pratiques agricoles ont été étudiées. Dans l’ensemble, les résultats montrent que les travaux mécaniques du sol, comme le labour ou le binage, posent problème.

Quelles conséquences ? Les analyses consécutives ont confirmé une évaporation du carbone contenu dans les sols suite au labour ou au binage.

  • D’après les très nombreux prélèvements étudiés, les scientifiques ont calculé que 2 400 milliards de tonnes de carbone sont stockés dans les deux premiers mètres de profondeur des sols de notre planète.
  • Ces mêmes calculs ont permis de déterminer que 116 milliards de tonnes de CO2 ont déjà été rejeté dans l’atmosphère suite aux activités humaines modifiant les sols.
  • L’agriculture n’est donc pas la seule en cause. On pourrait pointer du doigt d’autres secteurs d’activités, par exemple l’industrie du bâtiment.

Or, il y a un intérêt capital à éviter cette libération du carbone souterrain. Tout simplement pour freiner le réchauffement climatique.

Deux solutions efficaces pour agir

Les scientifiques du Cirad précisent quels ajustements permettraint de lutter contre ce phénomène de pollution cachée, avec deux moyens d'actions à introduire : l’apport de matière organique et le modèle de l’agroforesterie (ou des cultures pérennes)

  • L’apport en biochar serait le moyen le plus performant de limiter ces pertes de carbone par évaporation. Cette technique permettrait de garder emprisonné autour de 66 % des stocks de carbone souterrain d’une parcelle travaillée.
  • Aussi, l’agroforesterie permet, dans une moindre mesure, de réduire le problème. Les estimations publiées portent sur environ 20 % de carbone sauvegardé .
  • Autre variante, la mise en place de cultures pérennes, qui permet là encore de conserver les mêmes proportions de CO2. Une solution qui augmente ainsi en efficacité, à mesure qu’on limite les rotations.

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