
Et si leur expérience pouvait servir de modèle ? À côté de Poitiers, les céréaliers Xavier et Emmanuel Giret ont accueilli depuis trois ans dans d’anciens bâtiments de l’exploitation un jeune apiculteur professionnel. Et la relation est au beau fixe, avec des bénéfices réciproques.
Sur leur exploitation céréalière de 430 ha à Savigny Lévescault à côté de Poitiers (Vienne), Xavier et Emmanuel Giret ont "toujours fait attention aux abeilles, notamment en positionnant leurs insecticides hors périodes de butinage". Mais depuis qu’ils hébergent au sein de leur bâtiment un apiculteur professionnel en la personne de Pierrick Pétrequin, ils y font "encore plus attention", reconnaissent-ils. "Et ce n’est vraiment pas compliqué de s’organiser dans ce sens", insistent les deux céréaliers, lors d’une matinée organisée par la coopérative Terrena, pour échanger sur les synergies entre agriculteurs et apiculteurs.
Avant chaque traitement, nous appelons Pierrick pour faire le point, et nous échangeons très souvent sur ses pratiques et les nôtres. Les abeilles participent à polliniser nos cultures.
Défendre le colza pour les abeilles
Le miel de colza représente 40 % de mes volumes, et celui de tournesol 40 % également. Ces cultures sont primordiales pour nous, et le recul des surfaces de colza pourrait être un problème à terme si la baisse se poursuit, car c’est la première ressource de l’année pour nos abeilles.
L'attractivité des tournesols à la loupe
Nous avons parfois des questions sur les types de tournesols servant le mieux à la production de miel, et des interrogations sur les nouveaux types résistants aux herbicides. L’étude ApiTour a montré que l’attractivité des tournesols n’est pas lié à leur catégorie : le tournesol le plus visité par les abeilles était d’ailleurs une variété tolérante aux herbicides !