Agriculture biologique : baisse des volumes d'achat

Sur fond d'inflation alimentaire, les consommateurs arbitrent avec leur porte-monaie. Et, bien que les produits bio soient moins touchés par l'inflation, 74 % des arbitrages ont continué de se faire par une déconsommation et 21 % par une descente en gamme.

Bio concept and  tactor mowing green field

L'objectif fixé par l'Europe de 25 % de surfaces consacrées au bio d'ici 2030 (contre 9,9 % en 2021, selon Eurostat) sera-t-il atteint ? La France, qui promettait d'en avoir 18 % en 2027 et déjà 15 % en 2022, n'en affichait en fait que 10,7 % il y a deux ans, selon l'Agence Bio. Les producteurs bio veillent au grain, mais le suspense reste entier.

© ValentinValkov /Adobe Stock

Impossible d'échapper aux statistiques. En période d'inflation alimentaire, les consommateurs, surtout les plus contraints par leur budget, choisissent toujours les économies. Et tant pis si les produits achetés sont moins sains, moins bons pour l'environnement et moins rémunérateurs pour les producteurs.

La dernière période de forte envolée des prix, qui a débuté en 2022, n'a pas échappé à cette règle. Selon une note économique du Crédit Agricole de juillet 2023, l'année 2022 s'est ainsi distinguée par des hausses des prix alimentaires inédites. « Parties de 0,16 % en janvier, elles terminent à 12,6 % en décembre », précisent les économistes, d'après l'Insee.

Les consommateurs ont vite réagi, en changeant leurs habitudes. D'abord, fait sans précédent, notent les experts du Crédit Agricole, les achats alimentaires ont baissé en volume. Certains ménages ont donc décidé de se priver ; souvent de viande et de poisson, et dans une moindre mesure, de fruits frais.

Des filières plus ou moins touchées

Ainsi, selon une étude annuelle menée par le ministère de l'Agriculture et FranceAgriMer, en 2022, en quantités achetées, les viandes rouge

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