Créer l’épi de blé du futur: le défi d’un céréalier ambitieux

Adrien Pelletier est paysan et boulanger depuis 2012. Le blé est donc au cœur de ses préoccupations. Ces dernières années, il s’est lancé dans un projet fou: la création variétale d’un blé tendre 100% bio, unique en France.

À la recherche de la céréale parfaite

Après plusieurs essais de variétés bio, l’insatisfaction demeurait pour Adrien Pelletier et ses collègues. Malgré des qualités évidentes, les nouveaux épis ne combinaient pas les avantages escomptés. La recherche se poursuit pour un blé qui répondra aux critères suivants:

  • une adaptation facile aux changements climatiques;
  • luttant contre les adventices grâce à ses exsudats racinaires;
  • captant davantage de carbone par une taille de paille plus haute.

Cette céréale tient presque du "mouton à 5 pattes", comme il aime à en plaisanter. Mais il s’agit là d’un produit qui répondrait à 2 préoccupations majeures: "Permettre aux agriculteurs de vivre dignement et offrir aux consommateurs une qualité nutritionnelle supérieure." En somme, 2 des axes à développer pour une transition agroécologique.

Un long cheminement jalonné d’espoir…

N’ayant ni les moyens ni les installations d’un grand laboratoire et d’une équipe de chercheurs, Adrien Pelletier et ses associés opèrent "à l’ancienne".
Ils interviennent sur leur blé au moyen d'une sélection génétique massale, c’est-à-dire que les plants sont croisés manuellement, avant d’observer les résultats obtenus et de poursuivre la méthode sur les spécimens prometteurs.

Sachant qu’il faut autour de dix ans pour créer une nouvelle variété, le travail s’accumule avec du temps et des moyens humains importants. Hélas, sans rémunération ni retour sur investissement pendant cette période. Ce projet est autofinancé par l’activité agricole de sa structure.

Mais notre paysan-boulanger estime que sortir de ce fonctionnement et accélérer les résultats nécessiterait un budget d’environ 100.000€/an.

Il a déjà réuni des subventions de Biodiv et de l’Agence de l'eau Seine-Normandie, mais sa cagnotte en ligne créée sur miimosa.fr pourrait être son dernier recours. Pour un projet qui fait sens et qui parle forcément à chaque agriculteur ou cultivateur... soutenir le projet d'Adrien Pelletier.