Sur fond d'inflation alimentaire, les consommateurs arbitrent avec leur porte-monaie. Et bien que les produits bio soient moins touchés par l'inflation, 74 % des arbitrages ont continué de se faire par une déconsommation et 21 % par une descente en gamme. Depuis 2022, pour les producteurs bio, les débouchés font ainsi forcément défaut.
Si les magasins bio ont renoué avec la progression des ventes en 2023 (plus de 2,2 %), les supermarchés, quant à eux, enregistrent une baisse de 4 % et retirent des rayons les produits délaissés par les consommateurs.
Sur ce dernier point, NielsenIQ, une étude du cabinet Nielsen, spécialisé dans les statistiques de ventes de produits alimentaires, montre que le nombre de références bio en grandes surfaces a baissé de 10,9 % en un an à fin 2023. Pas étonnant que les producteurs parient désormais de plus en plus sur la vente directe.
« Déclassement » de la production ou déconversion ?
Cela dit, face à un marché qui rétrécit, certains producteurs bio en sont venus, à condition que le prix qu'ils en tirent couvre au moins leurs charges, à pratiquer le « déclassement », de leurs œufs ou de leur lait, notamment
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?