La baisse du nombre d’agriculteurs multiplicateurs n’est pas une fatalité

La France observe une baisse importante du nombre d’agriculteurs multiplicateurs de semences. Cette tendance résulte de multiples facteurs, tels que le changement climatique et les préférences économiques. Pour renverser la vapeur, une reconnaissance accrue de l’importance stratégique de ce secteur et des efforts concertés vers l’innovation sont nécessaires, selon la Fnams et l’UFS.

En l'absence d'alternatives efficaces, l'interdiction de quelques produits de protection des plantes peut mettre en danger la production de certaines semences.

© FNAMS

Depuis plusieurs années, la France observe avec une certaine préoccupation la baisse continue du nombre d’agriculteurs multiplicateurs de semences, acteurs cruciaux de la chaîne alimentaire. Alors qu’ils étaient encore autour de 19.000 en 2018, ils sont désormais moins de 17.000.

Cette tendance à la baisse est cependant nuancée selon les groupes d’espèces, comme le souligne Anne Gayraud, directrice de la Fnams, l’organisation qui fédère les agriculteurs multiplicateurs de semences : « Les espèces fourragères ont été particulièrement touchées, avec une chute significative du nombre de multiplicateurs, passant de 5.300 en 2018 à 3.200 en 2023. En revanche, la baisse est moins marquée pour les espèces potagères, pour lesquelles le nombre d’agriculteurs engagés dans la production de semences est passé de 2.700 à 2.585 sur la même période. »

Une baisse multifactorielle

Ce constat soulève des interrogations quant aux raisons profondes de ce déclin. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette érosion.

« Tout d’abord, il convient de souligner une tendance générale à la diminution du nombre d’agriculteurs en France avec des départs à la

La suite est réservée aux abonnés

Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques

S'abonner

Cet article est réservé aux abonnés