La filière bio veut se restructurer pour passer la crise

Alors que la bio traverse une crise qui touche les ventes en volume et le ratio de conversions/déconversions des exploitations, c'est une nouvelle stratégie de communication et d'actions que le secteur veut mettre en place.

A farmer holds grain in his right hand and a handful of euro coi

Depuis octobre 2023, du fait d'une forte demande, les subventions en France ont été rabotées, avec peu de différence entre bio et Haute Valeur environnementale (HVE) : en bio, l'aide passe de 110 euros par hectare et par an à 92 euros, en HVE, de 80 à 62 euros.

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Dès décembre 2022, Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, s'était inquiété de la situation de la filière bio, aux Assises de l'agriculture et de l'alimentation biologiques.

Et il avait fixé un premier objectif, celui de la stabiliser, en offrant de l'aide aux producteurs les plus touchés. Après un soutien d'urgence de 104 millions d'euros en 2023, il avait annoncé, au Salon international de l'agriculture 2024, la mise en œuvre d'un nouveau plan de soutien à l'agriculture bio de 90 millions d'euros sur l'année.

Le tout selon certains critères : aide compensant jusqu'à 50 % de la perte d'excédent brut d'exploitation, plafonnée à 30.000 euros par exploitation et 40.000 euros pour les jeunes agriculteurs et nouveaux installés, et engagement des bénéficiaires de poursuivre en bio pendant au moins une année.

Les syndicats demandent des « mesures structurelles »

Ces aides suffiront-elles ? Non, répondent la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA). En avril 2024, les deux syndicats estiment qu'il aurait fallu un budget de 150 millions d'euros en 2024, accompagné « de mesures structurelles ». La FNSEA et les JA souhai

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