
MargiS€M est une calculatrice permettant aux multiplicateurs de semences de définir précisément leurs charges pour la culture concernée afin de mieux évaluer sa rentabilité.
© Louis-Marie Colcombet/Fnams« MargiS€M se donne pour objectif que chaque agriculteur multiplicateur de semences reprenne la main sur les charges inhérentes à la production de semences – notamment celles de structure –, sans oublier aucun poste de dépenses, note Louis-Marie Colcombet, ingénieur agroéconomiste à la Fnams. Avec les résultats de ces calculs visibles et lisibles, sous forme de tableaux et de graphiques, l’agriculteur possède toutes les cartes en main pour négocier son contrat avec les établissements semenciers. »
Évaluer l’impact de différentes variables
MargiS€M fournit une estimation des charges de production et de la rentabilité potentielle de la culture porte-graines. Il est notamment possible de voir l’évolution de l’excédent brut d’exploitation de la culture selon le rendement et le prix d’achat des semences par l’établissement semencier.
L’outil vient en complément des documents déjà existants (fiches charges directes de production, notes de conjonctures, convention-type, etc.)
Un OAD bienvenu dans le contexte actuel
Si l’outil propose déjà des itinéraires culturaux préremplis pour certaines espèces en production de porte-graines (betteraves industrielles, potagères fines, légumes secs, plantes fourragères et à gazon), il est recommandé à l’agriculteur d’avoir à portée de main des données de sa comptabilité pour évaluer les charges de structure (fermage, MSA, assurances…) et les relevés d’opérations culturales.
Pour les moins initiés, les itinéraires culturaux préremplis permettent une première approche. Et comme l’outil a été diffusé auprès des points info installation, des établissements bancaires et des centres de gestion, il peut être une première entrée chez des multiplicateurs de semences en devenir.
Assurer le changement de génération
Un plus pour une filière qui a fait face à un désistement non négligeable de ces multiplicateurs de semences au cours des 2 dernières campagnes (- 6 %). Certes, l’effet prix des céréales sur les marchés mondiaux a joué un rôle important, mais parmi d’autres facteurs.
Et il n’est pas certain que tous reviendront à la multiplication de semences, notamment pour les cultures nécessitant des investissements conséquents ; d’où l’importance aussi d’attirer les agriculteurs de la nouvelle génération pour remplacer ceux qui arrêtent. L’OAD MargiS€M doit y contribuer.