Cela n’a pas fait grand bruit mais un groupe de travail européen sur les marchés agricoles a proposé la semaine dernière à Phil Hogan, Commissaire européen chargé de l’agriculture et du développement rural, des propositions en vue d’améliorer la position des agriculteurs dans la chaîne alimentaire afin qu’ils tirent une plus juste rémunération de leurs produits.
Ce groupe de travail était constitué de 12 experts indépendants, parmi lesquels Anne-Laure Paumier, directrice adjointe de Coop de France-Métiers du grain et membre de Copa-Cogeca. Le comité a été présidé par Cees Veerman, ancien ministre néerlandais de l’Agriculture.
Parmi les conclusions du rapport, les experts estiment que le cadre politique régissant la chaîne d’approvisionnement « peut et doit être encore amélioré ». Par ailleurs ils recommandent que de nouvelles règles soient adoptées au niveau de l’UE afin de remédier à certaines pratiques commerciales déloyales et que des régimes de contrôle d’application de la législation efficaces soient mis en œuvre.
Ce qui est intéressant de retenir aussi parmi les conclusions, c’est le chapitre sur le recours aux marchés à terme comme outil de gestion des risques. « Par manque de connaissance, les marchés à terme sont considérés comme des outils spéculatifs. Mais en réalité, s’ils fonctionnent bien, ils constituent des outils de gestion efficaces et sécurisants. » Le rapport insiste sur la nécessité de déployer la formation des opérateurs, notamment celle des agriculteurs.
Pour rappel, l’ensemble des professionnels de l’agriculture peut bénéficier de formations continues via les organismes dédiés Fafsea, OPCA…
Parmi les autres recommandations du groupe, retenons la nécessité d'améliorer la transparence des marchés via l’obligation de notifier les prix et la fourniture des données harmonisées et à jour mais aussi la facilitation de l’accès au financement via la BEI (Banque européenne d’investissements).
Lire l’ensemble du rapport (en anglais)