Son sac en tissu rempli à craquer de catalogues de fournisseurs, Isabelle Commien se dirige vers la sortie du Sival, l'air passablement fatigué.
« J'en ai plein la tête, souffle cette future agricultrice originaire de l'Oise. Il y a tellement de choses à voir quand on n'a pas d'expérience dans le métier. »
En reconversion, elle projette de planter des pruniers, des figuiers, des noisetiers, des amandiers et quelques fruits rouges.
« Mon objectif en venant ici est de savoir ce qu'il serait bien de planter, de trouver des variétés originales et de comprendre le fonctionnement du biocontrôle, explique-t-elle. Je n'ai pas encore toutes les réponses, mais il me reste le 17 janvier pour poursuivre mes recherches. »
Semoir chauffant
Plutôt que des réponses, Stéphane Degert, lui, est venu chercher l'inspiration. Ce Landais spécialisé dans les grandes cultures souhaite cultiver des framboises sous serre.
« J'étudie le projet de serre depuis un an avec Reden Solar, mais je ne suis pas du tout équipé pour la culture des framboises, précise celui qui est plus habitué à faire pousser du maïs que des petits fruits rouges. Je regarde notamment les outils mécaniques pour désherber et dont je pourrais m'inspirer. »
Outre les agriculteurs, la faune du Sival se compose aussi de professeurs venus se tenir au courant des dernières nouveautés. « C'est l'occasion de se remettre à jour, car lorsque c'est un élève qui nous apprend des choses, ça fait un peu bizarre », confie Thibault Bouchart, originaire du Pas-de-Calais.
À ses côtés, sa collègue Anne-Maëlle Montréer a notamment retenu de cette première journée un semoir chauffé présenté par CM Regero. « C'est assez étonnant, apprécie-t-elle. Et intéressant pour faire des semis tardifs. »
Robots et drones
De son côté, Aurélien Mille s'est attardé sur les nouvelles technologies. Robots pour désherber, drones permettant de détecter les maladies ainsi que les ravageurs et modèles de prévision des maladies ont particulièrement intéressé ce chargé de mission d'Unilet.
« Sur un salon comme celui-ci, mon travail consiste à prendre des cartes et à discuter avec des fabricants pour envisager des projets de test de leur matériel », explique-t-il.
Enfin, contre toute attente, les allées du Sival comptent aussi un nombre non négligeable de retraités. À la retraite depuis cinq ans, Georges, ancien viticulteur dans le muscadet, a passé la journée avec une bande de copains.
« On n'avait pas le temps de venir lorsqu'on était en activité, alors on en profite maintenant qu'on est à la retraite, ça permet de garder un œil sur le métier, sourit-il. Tout ce qui concerne le travail du sol est très intéressant. »