Des ETA dynamiques, mais inquiètes des tarifs du GNR

Des ETA dynamiques mais inquiètes des tarifs du GNR

Des ETA dynamiques mais inquiètes des tarifs du GNR

Lors de la conférence de presse annonçant le Salon des entreprises de travaux agricoles (ETA) qui aura lieu à Tours du 12 au 14 décembre 2023, Gérard Napias, président de la FNEDT, a alerté sur la hausse des tarifs du GNR. Une enquête sur les ETA a également été dévoilée.

« Le premier poste de charges dans une ETA provient des machines, puis ce sont les salaires et cotisations sociales et ensuite le carburant, constitué aux 2/3 de taxes. Les prix des machines flambent, les rémunérations ont été revalorisées quatre fois en 18 mois. Le prix du GNR reculait jusqu’à l’annonce, par Bercy, de la fin du remboursement de la TIC [taxe intérieure de consommation, NDLR] et du passage à 100 % de taxe sur le carburant agricole », évoque Gérard Napias qui ajoute : « Selon nos premières estimations, la suppression de l’avantage fiscal sur le carburant agricole entraîne une hausse de 10 à 15 % du prix des prestations de services de travaux agricoles, forestiers et ruraux. »

Enquête sur le profil des ETA

À cette occasion ont été dévoilés les résultats d’une enquête conduite auprès de 200 ETA, du 1er mai au 30 juin 2023, qui brosse un portrait des ETA avec des chefs d’entreprise rajeunis et davantage de salariés. « L’éventail des prestations est toujours plus large et avec plus de services », souligne Frédéric Jan, coprésident EDT du comité de pilotage du Salon des ETA et président d'EDT Bretagne. Il précise que les ETA sont de plus en plus perçues comme des partenaires de confiance.

À retenir :

  • l'âge moyen des répondants passe de 49 à 46 ans ;
  • une formation professionnelle accrue : le niveau Bac passe de 20 à 36 % des répondants, celui de BTS/BTSA de 17 à 25 % ;
  • environs deux tiers de répondants ont une activité d'exploitant agricole ;
  • un nombre moyen de plus de 5 salariés par ETA, contre 3 en 2013.

 

Le full service pèse lourd

La prestation « du semis à la récolte » pèse aujourd’hui lourd dans le chiffre d’affaires de ces entreprises. Un répondant sur deux estime que le « full service » représente plus de 43 % de son chiffre d’affaires. 80 % des ETA interrogées déclarent proposer une offre agronomique de suivi parcellaire, gestion des intrants, maîtrise de la culture et/ou aide à l’assolement.

Dans 13 % des situations, l'entrepreneur choisit et décide des intrants. Dans 55 % des cas, l'ETA intervient selon les directives de l'agriculteur. Enfin, 41 % des entrepreneurs full service pensent que cette activité va augmenter dans les cinq ans à venir.