
Le quad est souvent mis en avant pour effectuer certaines tâches des exploitations agricoles. Mais il n’a pas le monopole. Les SSV veulent également entrer dans les cours de ferme. Retour en 2015, dans la Meuse, pour tester les deux véhicules.
Habitués et possesseurs de SSV, les associés du Gaec des Brillères ont tendance à le comparer au véhicule utilitaire historique de l’exploitation qu’est le C15. C’est donc un exercice nouveau pour eux de comparer le quad Polaris Sportsman 570 au SSV Ranger diesel de la même marque.
La première comparaison ne se fait pas attendre et concerne les capacités de chargement des deux véhicules. « Si le quad se prête très bien à différentes tâches de l’exploitation, il est presque nécessaire d’y atteler une remorque dès lors que l’on veut transporter quelque chose, indiquent Laurent et Olivier Drouet. C’est notamment le cas pour l’épandage de l’anti-limace ou la pose de clôtures à gibiers. Dès lors, les capacités de franchissement de l’ensemble sont fortement réduites. Au contraire, la benne intégrée au SSV permet à celui-ci de réaliser les mêmes tâches qu’un quad tout en disposant d’une capacité de charge importante sans y ajouter d’autres équipements et en conservant donc les capacités de franchissement initiales du SSV. » Les capacités de chargement du SSV sont en effet sans commune mesure avec celles du quad. « La benne peut être assimilée à un porte-outil, lance Laurent. Il est possible d’imaginer des modules à fixer rapidement dans la caisse en fonction des travaux à effectuer sans pénaliser la capacité de charge. Il peut s’agir d’un épandeur à granulés anti-limace, d’un pulvérisateur et pourquoi pas même d’un petit établi en cas de panne au champ, etc. »
Outre la benne, le SSV dispose d’un autre gros avantage face au quad pour une utilisation agricole : trois personnes peuvent prendre place sur la banquette. « Un détail important quand il s’agit d’aller poser une clôture », indique Olivier. Si les capacités de charge tant humaines que matériel sont en faveur du SSV, les deux frères soulèvent toutefois un avantage du quad dans l’application de granulés anti-limace. « Avec la force d’aspiration créée par le SSV, une quantité non-négligeable de grains est aspirée dans la caisse et la cabine. Une difficulté qui n’est pas rencontrée avec le quad. Il est alors indispensable de placer un dispositif entre l’épandeur à anti-limace et la caisse pour parer ce problème ».
Chacun son style
Le quad a tout de même trouvé grâce aux yeux des deux agriculteurs pour son côté joueur. « Même pendant des travaux agricoles, il est possible de se faire plaisir avec le quad et de travailler tout en ayant des sensations, assure Laurent. Mais après une journée de travail, la position et la conduite plus sportive fatiguent davantage. C’est particulièrement marquant pour les travaux en pente où la recherche de stabilité par le positionnement du corps sur la machine est incessante. Et d’autant plus, s’il faut aussi compenser le poids d’un outil arrière tel qu’un épandeur à anti-limace ou un pulvérisateur. » Des outils arrières qui peuvent, en plus, entraver la montée et la descente sur le quad et ainsi la rendre plus délicate et surtout plus fatiguante en fin de journée.
Même pendant les travaux, il est possible de prendre du plaisir avec le quad. Mais les outils fixés à l’arrière peuvent entraver la monté et la descente du véhicule.
Deux engins passe-partout
Assurément conquis par le SSV, les associés du Gaec des Brillères confirment le côté joueur et sportif du quad mais valident le SSV pour son côté utilitaire et ses capacités de franchissement avérées avec un niveau de risque très faible.