« L’épandage pneumatique à rampe a été progressivement abandonné suite aux progrès sur les appareils centrifuges, évoque Pierre Loiret, support produit fertilisation pour la France chez Kuhn. Mais avec certains engrais de moins bonne qualité, on arrive à des limites physiques sur les épandeurs centrifuges. »
Le vent n’est plus une contrainte
Parmi les avantages de ce type d’appareil figure la possibilité d’épandre même en cas de vent. Grâce aux rampes, le risque que l’engrais soit dévié par le vent est diminué.
La distance entre la sortie de l’éclateur et la culture est réduite, ce qui rend la qualité d’épandage indépendante des conditions météorologiques et des caractéristiques balistiques de l’engrais.
S’affranchir de la qualité des engrais
Car c’est l’un des autres intérêts, celui de conserver une bonne répartition même avec des engrais de moins bonne qualité balistique.
« Avec le contexte géopolitique et l’augmentation du prix du gaz, nous avons assisté à l’arrivée, sur le marché français, de nouveaux fabricants d’engrais, explique Pierre Loiret. Nous observons que ces produits sont souvent de moins bonne qualité balistique. Ce qui peut poser problème pour épandre sur de grandes largeurs avec des appareils centrifuges. »
Précision en bordure
Les rampes permettent aussi d’apporter 100 % de la dose jusqu’en bordure de parcelle, sans risque d’en épandre au-delà de cette limite. Un gain de précision et qui joue sur le respect de l’environnement.
De nouveaux acteurs
Ces arguments ont poussé dernièrement Kuhn à rajeunir son AGT 6036. Mais des petits nouveaux débarquent également sur le marché, à l’instar de Duro France, qui profite de son savoir-faire en trémies pressurisées et en rampe alu à travers Pommier, pour proposer l’Eole 6 000 T.
C’est aussi le cas de Horsch, qui ne possédait pas, jusqu’à présent, de gamme d’épandeurs d’engrais et qui a dévoilé, en août dernier, le Leeb Xeric 14 FS, un distributeur d'engrais pneumatique de 14 m3 et de 48 m de largeur de travail.