C’est la nécessité d’investir dans trois tracteurs supplémentaires qui a conduit la Cuma Catramca, basée à Cuisy-en-Almont dans l’Aisne, à acquérir un tracteur semi-chenillé. En effet, la partie épandage a été revue et la société coopérative a délaissé ses automoteurs Terra Gator au profit de trois épandeurs traînés.
En parallèle, la Cuma a fait face à une hausse de son activité générale. Notamment en plantation de pommes de terre, semis et fermes à façon.
Un développement des prestations
« Lors de mon arrivée en 2016, il n’y avait aucun tracteur, explique Gaël Lebastard, directeur de la Cuma Catramca. Aujourd’hui, le parc en compte 7. Avant mon arrivée, les activités ne concernaient que l’épandage, l’arrachage de betteraves et de pommes de terre. »
Depuis, la Catramca s’est développée : fermes à façon, plantation de pommes de terre, semis monograine, etc. Le besoin en tracteurs de forte puissance s’est alors fait ressentir.
Une nécessité d’augmenter le parc tracteurs
« Nous étions partis pour investir dans trois Claas Axion 920 à pneus, principalement pour les travaux d’épandage, évoque le directeur de la Cuma. Entre-temps, notre concessionnaire nous a proposé d’essayer un Axion Terra Trac, à chenilles. Nous avons accepté afin de juger son comportement en matière de tassement de sol et de capacité de traction. »
Après un essai lors du débardage des betteraves qui laisse bonne impression, la Cuma investit en juillet 2022 dans un Claas Axion 930 Terra Trac de 350 ch. Cette année-là coïncide également avec l’arrivée d’un combiné de semis Lemken de 6 m, destiné au tracteur semi-chenillé. Un ensemble qui emblave 800 ha par an.
Un gabarit routier
« L’intérêt avec ce tracteur à chenilles est qu’il est au gabarit routier, souligne Gaël Lebastard. Il n’y a donc pas besoin d’escorte sur route. Un atout notamment avec le semoir, car cela nous évite d'avoir un tracteur jumelé. »
L’absence de jumelage et la largeur contenue de l’ensemble tracteur/semoir facilitent aussi les traversées d’agglomérations. Pas besoin non plus d’un jumelage pour les préparations de sol au printemps.
« Nous constatons aussi une surface de contact au sol supérieure par rapport à un tracteur similaire jumelé en 710 mm. Quant au confort, il est également meilleur même sur route. Cela ne rebondit pas. »
Usure
La question que s’est posée au départ la coopérative axonaise concernait l’usure des chenilles. D’autant que le tracteur est amené à effectuer pas mal de route avec les activités d’épandage.
« Nous avons donc prévu un jeu de chenilles d’avance lors de l’achat du tracteur. Pour le moment, l’usure ne semble pas plus rapide que pour un pneu. »
Bilan
Le tracteur réalise principalement les travaux de semis avec son combiné de 6 m, les épandages à l’aide d’un épandeur Bergmann, ainsi qu’un peu de préparation de terrain au printemps. Il effectue autour de 1.000 heures par an.
Globalement, Gaël Lebastard est satisfait de ce tracteur. Pour la partie chenilles, il recommande cependant de vérifier régulièrement leur tension, bien qu’il y ait des alarmes en cabine en cas de défaut de tension.
Sinon, il n’y a pas plus d’entretien qu’un modèle à roues. Les chenilles bénéficient, quant à elles, d’un graissage centralisé.
Cuma Catramca :
- Création : 1945.
- 180 adhérents.
- Rayonne sur 50 km autour de Soissons.
- 9 salariés.
- Travaux du semis à la récolte (céréales, colza, betteraves, pommes de terre, maïs, tournesol) ainsi qu’une activité épandage.