« L'appareil sert principalement pour le désherbage des betteraves et parfois du maïs, évoque Ludovic Pelletier. Le but est de passer plus facilement qu’avec l’ensemble tracteur/pulvérisateur et d’éviter de marquer dans nos sols argileux. Car le problème dans les betteraves est que l’on pousse les rangs avec les pneus lorsque c’est trop humide, ce qui complique l’arrachage ensuite. »
Intervenir sans abîmer la culture
Il s'agit d'une assurance pour les exploitants (qui effectuent tous leurs désherbages betteraves de cette façon), de quasiment toujours pouvoir intervenir, sans faire de dégâts dans la culture et la parcelle. Avec des créneaux d’intervention parfois courts, ils sécurisent le traitement même si les conditions météorologiques sont limites, là où ils auraient eu des difficultés à passer en tracteur.
En majorité utilisé par trois adhérents de la Cuma, l’appareil couvre en moyenne entre 300 à 400 ha par an. Ludovic et Laurent Pelletier ont toujours fonctionné de cette manière pour le désherbage des betteraves.
Un atout lors d'automnes humides
Ils en sont à leur troisième quad et à leur deuxième pulvérisateur sur chariot. Ils sont passés d’un modèle à rampe de 12 m à un modèle de 16 m à rampe alu.
« Le quad est aussi utilisé pour les traitements en automne lorsque les conditions sont difficiles, comme nous avons connu dernièrement, souligne le jeune agriculteur. À l’automne dernier par exemple, il est intervenu pour gérer quelques repousses de graminées derrière les premières betteraves que nous avons arrachées. Vu les conditions météorologiques, nous avons ainsi évité de marquer avant les semis de blé. Pour les parcelles emblavées en cultures de printemps, et sur lesquelles nous passons un coup de glyphosate en amont à l’automne, le quad se révèle avantageux. Il nous évite de repasser derrière avec un tracteur et un outil pour reboucher les éventuelles marques faites par l’ensemble tracteur/pulvérisateur. »
Une moyenne de 4 ha/h
Malgré un relief plutôt plat dans le secteur, les parcelles de l’exploitation possèdent des vallons ainsi que des cuvettes et sont souvent situées près des rivières. Les exploitants essaient de faire du remplissage presque parcelle par parcelle et ne pas forcément partir à plein systématiquement.
Une façon aussi de soulager le quad dans des passages compliqués. Pour ce qui est du débit de chantier, ils estiment faire en moyenne 4 ha/h et traitent entre 60 et 80 l/ha.
La limite de cet équipement est dictée par la hauteur de la culture. En maïs, les exploitants du Loiret l’utilisent jusqu’au stade 4 à 6 feuilles.
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