Aujourd’hui, le nombre de fermes diminue et les troupeaux s’agrandissent, conduisant à de nouvelles problématiques de main-d’œuvre, de gestion des espaces et flux, de bien-être animal et éleveur. Face à ces contraintes, GEA souhaite mettre l’accent sur le concept du batch milking (comprenez la traite par lots), qui allie les avantages de la traite conventionnelle et la technologie de la traite automatisée.
Un nouveau robot adapté au batch milking
GEA lance ainsi le DairyRobot R9650, spécialement conçu pour le système de batch milking. Les adaptations concernent principalement l’augmentation du débit de routine de traite et l’optimisation des équipements de collecte du lait. L’objectif étant une installation optimale pour traire et collecter une quantité importante de lait en même temps.
Si le DairyRobot R9500 est déjà médaillé d’or par l’institut indépendant DLG pour ses faibles consommations d’eau et d’électricité, ce nouveau DairyRobot R9650 se veut encore plus économe. Il consommerait moins d’eau et d’agents nettoyants que le R9500, selon GEA.
Une première installation dans l’Hexagone
En France, une première installation en batch milking a été réalisée début juillet, au Gaec des Chapuis, dans l’Ain (avec 8 robots de traite). Après quelques semaines, les éleveurs semblent satisfaits. Les animaux se sont habitués aux robots et le temps de traite est en baisse.
Auparavant, la traite était réalisée à l’aide d’un manège de traite GEA. Les vaches laitières du Gaec passent désormais 2 fois par jour dans les robots de traite. Il faut aujourd’hui 2h55 pour traire les 192 montbéliardes (temps total : entrées et sorties comprises). Après un mois de fonctionnement, plus de 8 vaches sont traites par heure et par robot.
Les 3 associés du Gaec (le père et deux fils) ont choisi cette solution en vue du départ à la retraite de leur père. L’objectif était de pouvoir gérer le troupeau à une seule personne et ainsi conserver un équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
« Nous voulions préparer le départ à la retraite de notre père, explique Matthieu, l’un des associés. Le but était aussi que les quelques années qui lui restent à travailler soient confortables, sans la contrainte de la traite. Nous devions toujours être deux dans le "roto" pour avoir un débit suffisant, ce qui engendrait une contrainte de main-d’œuvre assez importante. Après, nous souhaitons garder des week-ends libres et gérer notre travail quotidiennement. »
Les associés ont ainsi conservé la routine de traite pour les animaux et ses avantages pour leur organisation professionnelle :
- collecte de lait chaque matin ;
- nettoyage des bâtiments lors de la traite des animaux ;
- pas de gestion d’astreinte.
Ils ont également gagné en confort de travail : une seule personne pour gérer le troupeau sans les inconvénients physiques de la traite.