« Un semoir capable de s’adapter rapidement aux besoins »

"Un semoir capable de s’adapter rapidement aux besoins"

Lors du renouvellement de son semoir monograine, Jean Lombard avait un objectif simple : gagner du temps lors des semis. Pour cela, l’entrepreneur cherchait un semoir capable de semer rapidement, afin de gagner en débit de chantier, mais également modulable pour pouvoir passer d’un client à l’autre sans revenir à l’atelier.

Semer toujours plus d’hectares dans des créneaux toujours plus petits, mais également s’adapter aux changements d’habitudes de ses clients, c'était les deux plus grandes contraintes pour Jean Lombard, gérant d’une ETA dans les Hautes-Pyrénées, lors de son renouvellement de semoir monograine il y a quatre ans.

Nous sommes dans une région où le maïs semence, le tournesol semence, mais également le colza semence sont fortement présents, explique l’exploitant. Et pour toutes ces cultures, les protocoles de semis peuvent nécessiter de faire varier l’écartement d’un ou plusieurs rangs sur le semoir. C’est pourquoi j’étais à la recherche d’un semoir à écartement variable. Mais semer à plus de 10 km/h était également un critère pour moi, car je dois implanter près de 400 ha tous les ans, dans des créneaux toujours plus courts. 

En 2018, pour répondre à cette double demande, le constructeur Amazone avait proposé de mettre à l’essai une première présérie de son semoir monograine Precea, suivie l'année suivante d’un deuxième modèle, toujours en présérie. Finalement convaincu par ce nouveau produit, Jean Lombard achetera un Precea lors de sa mise sur le marché, en 2020.

 J’ai choisi un modèle mixte 6 ou 7 rangs, capable de semer de 45 à 80 cm. La particularité de ce semoir réside dans le fait que pour les écartements au-delà de 60 cm, le rang du milieu reste en l’air. Ainsi, il passe en modèle 6 rangs. Plus besoin de repasser à l’atelier pour démonter un élément lorsque je dois aller d’un client qui sème à 60 cm à un autre qui sème à 80 ! 

 

Pas besoin d’outils

 

Cette modularité était une vraie demande pour Jean Lombard. "Historiquement, nous sommes dans une région où le maïs se semait toujours à 80 cm, constate le chef d’entreprise. Mais depuis quelques années, l’écartement réduit à 60 cm pour l’ensemble des cultures commence à bien s’implanter. Il me fallait donc un semoir capable de s’adapter à ces changements chez mes clients. C’est pour cela que le Precea m’a rapidement séduit. Pas besoin de chariot, de clé à chocs ou d’autres outils encombrants pour passer d’une configuration à une autre. Je n’ai qu’à changer la position des 7 cales sur la poutre de mon semoir, et tout se fait automatiquement par l’hydraulique du tracteur. Cela m’économise des retours inutiles à l’atelier, et me permet d’augmenter mon débit de chantier global."

 

Comme beaucoup d’autres entrepreneurs français, ce souhait d’augmenter le débit de chantier passe aussi par un changement de vitesse de travail.

Avec le Precea, je travaille en moyenne à 10 km/h, témoigne l’exploitant. Mais dans les chantiers où le sol est vraiment nivelé et bien travaillé, je peux monter jusqu’à 18 km/h sans problème. Et, plus important encore, dans les zones très caillouteuses, je peux descendre la vitesse à 3 ou 4 km/h, sans perdre en précision. Car contrairement à d’autres semoirs rapides sur le marché, l’entraînement électrique du Precea se fait grâce à des moteurs à faible intensité. Ainsi, ils sont capables de tourner très lentement, sans avoir le phénomène d’à-coup que j’ai pu retrouver sur d’autres machines. Ce phénomène a tendance à faire perdre en précision à faible vitesse, ce qui n’est pas acceptable selon moi. Un semoir dit rapide doit être capable de garder la même précision, même à faible vitesse. 

 

Des réglages très simples

 

Concernant les réglages de terrage, Amazone a continué sur sa lancée et propose un système de réglage des différents éléments par crans. Ainsi, il n'y a toujours pas besoin d’outils pour régler son semoir à la parcelle.

De plus, le changement des disques se fait très rapidement, grâce à de simple vis quart de tour. Ce sont encore de précieuses secondes gagnées, confirme Jean Lombard. Concernant les disques, il y a deux choses intéressantes à noter. Premièrement :  leurs coûts ! À 15 € l’unité, c’est bien moins cher que les disques du semoir concurrent que j’utilisais jusqu’alors. L’autre point concerne la façon dont les ingénieurs ont réfléchi à la conception du semoir. Pour limiter les frictions, et donc les besoins en puissance électrique pour acheminer la graine, le disque et la chambre de sélection sous pression sont fixes entre deux. Les deux sont donc en mouvement, ce qui a également pour conséquence que le disque et le joint ne sont plus des pièces d’usure.

 

Pour le reste des réglages, tout se passe en cabine.

Même si je possède la console Amazone, je ne m’en sers finalement pas, concède l’entrepreneur. Comme le semoir est Isobus, je me sers de la console de mon tracteur pour gérer les différents réglages. Ainsi, je peux facilement régler la densité de semis des différents éléments directement depuis la console de mon tracteur. Dans le cas de semis de maïs semence, par exemple, je peux faire varier certains interrangs sans problème, tout en faisant varier la densité de semis sur les différents éléments. Même les microgranulateurs se règlent depuis la console du tracteur. Et je peux confirmer leur précision, car j’ai réussi à semer du chia à 2 kg/ha pour un voisin agriculteur en agriculture biologique. Malgré la réticence de la technicienne, qui m’expliquait qu’il fallait très souvent mélanger la graine avec du sable pour arriver à semer à une si faible densité, je n’ai eu aucun problème avec le Precea pour semer avec précision ce type de graine. 

 

Engrais et coupure de section

Pour gagner toujours plus en qualité d’implantation, Jean Lombard, qui a auparavant travaillé dans une concession agricole, a adapté sa cuve frontale au semoir Precea pour être en mesure d’apporter de l’engrais liquide au moment du semis.

 

C’est un souhait pour beaucoup d’exploitants dans notre région, explique-t-il. Nombreux sont ceux qui veulent incorporer du 14/48 au moment du semis, pour favoriser la levée du maïs. J’ai donc pu adapter ma cuve frontale pour la raccorder sur le Precea, et venir incorporer l’engrais directement à côté du rang, à 5 cm de celui-ci. Grâce à un capteur de position mis sur le troisième point du tracteur, l’engrais s’active automatiquement dès que je baisse le semoir, et s’arrête tout seul en bout de rang lorsque je le lève. J’aurais pu rendre cette solution Isobus, mais je ne l’ai pas encore fait. Cela viendra peut-être. 

 

Enfin, pour gagner en précision, l’exploitant a fait le choix de relier son semoir monograine à son système de guidage, pour pouvoir effectuer de la coupure automatique rang par rang.

Cela vient d’un constat fait en moissonnant, explique Jean Lombard. Dans les pointes, en plus d’être dur à moissonner vu que le maïs est semé dans tous les sens, je constate une perte de rendement importante. Car tous les pieds de maïs sont beaucoup trop proches les uns des autres, ce qui empêche le développement du grain. Avec la coupure automatique des rangs lors du semis, j’économise donc de la semence, tout en évitant une perte de rendement future. Je suis doublement gagnant. 

 

 

Traction : Un besoin de puissance amoindri
Les nouvelles générations de semoirs, dites "rapides", nécessitent souvent un besoin de puissance élevée pour semer. S’il y a une quinzaine d’années, il n’était pas rare de voir des tracteurs de moins de 80 ch sur les semoirs monograine, aujourd’hui, cela n’est plus possible avec cette nouvelle génération de semoirs. "Avec l’Amazone Precea, je trouve que le compromis est plutôt bon, constate Jean Lombard. Le semoir est plutôt léger comparé à la concurrence, et le constructeur a ajouté un système de report de charge pour offrir tout de même assez de pression sur les éléments semeurs et pour pouvoir semer à 15 km/h. Ainsi, sous les boules d’attelage du semoir, deux patins viennent hydrauliquement s’appuyer sur les bras de relevage, et générer près de 600 kg de report de charge sur le chassis lorsque c’est nécessaire. Personnellement, j’active toujours les vérins, car je constate que sans cette option, les éléments pourraient avoir tendance à sautiller un peu au-delà de 10 km/h, phénomène qui disparaît instantanément dès que j’active le report de charge."
Concernant la transmission, Amazone a fait le choix de l’hydraulique. Ainsi, terminé le cardan. Place à un bloc électro-hydraulique qui va piloter l’ensemble des éléments du semoir. "Tout se fait depuis le terminal, constate Jean Lombard. Le même distributeur sert à déplier le semoir, les traçeurs, et à gérer le report de charge. Un autre distributeur sert à alimenter la turbine, en Load Sensing. Personnellement, j’utilise un tracteur de 130 ch pour semer, qui possède une pompe LS de 130 l/min. Je n’ai jamais eu de soucis pour amener l’ensemble semoir et cuve frontale de 1 200 litres, que ce soit en matière de traction ou d’hydraulique. Mais c’est surtout sur ce dernier point qu’il faut être vigilant, car une pompe trop faible pourra montrer ses limites en bout de rang, au moment de relever le semoir. La sollicitation de la turbine et du relevage en même temps nécessite un débit hydraulique suffisant."

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