Des oranges qui passent mal

Dès le début de la saison des agrumes, les étals des vendeurs espagnols investissent les parkings privés. Une situation que déplore l'UNFD.
Dans un récent communiqué de presse, l’UNFD pousse un « coup de gueule » contre les étals de vendeurs d’agrumes espagnols qui se multiplient sur des parkings de stations-service, de boulangeries et autres discothèques, dans le Sud-Ouest.
« Comment peuvent-ils exercer ce commerce sans être inquiétés par les autorités ? », se demande l’Union nationale des syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs. Selon elle, la réponse est simple : « Ces vendeurs immatriculent en France une société de droit étranger basée en Espagne puis créent à tour de bras des établissements secondaires dont les activités déclarées sur le papier - "commerce de gros alimentaire non spécialisé" ou "commerce de détail de fruits et légumes en magasin spécialisé" - sont forcément fausses, l’activité "commerce de détail de fruits et légumes sur parking privé" n’existant pas encore ! »
L’UNFD conteste également la légalité des adresses de leurs établissements inscrits sur les documents de déclaration puisque les parkings ne sont pas des emplacements destinés au commerce.

L’UNFD met en garde les consommateurs

« Au printemps ils repartiront comme ils sont venus après avoir profité du meilleur de notre système français tout en s’exonérant des charges qui leur incombent », déplore l’UNFD malgré ses alertes fréquentes adressées aux pouvoirs publics depuis 2 ans.
Mais au-delà de l’impact sur l’économie locale et sur celle de la filière, l’UNFD s’inquiète du risque encouru par les consommateurs pour leur santé. « Comment faire confiance à des vendeurs ne mentionnant ni les règles relatives à l’affichage des fruits et légumes frais ni celles relatives à la traçabilité et à la qualité des produits ? Sans parler des règles d’hygiène qui ne sont pas respectées. »