Ateliers: suivi des insectes auxiliaires au verger

La biodiversité est une affaire complexe, mais qui s’avère utile. Comment favoriser les oiseaux, insectes ? Comment adapter ses pratiques pour limiter les insecticides ? C’est l’objet du projet EcoOrchard auquel participent le Grab et L’inra. Photo: Grab
Les agriculteurs montrent un intérêt variable pour la biodiversité et les mesures pour la favoriser. Cela peut être lié à la difficulté à évaluer les effets au verger (le "service rendu") des aménagements réalisés, qui coûtent du temps, de l'argent, de l'espace...

Dans ce contexte, le projet européen EcoOrchard, auquel participent le Grab et l'Inra, vise à sensibiliser les arboriculteurs à la mise en place de pratiques favorables, et au suivi simplifié des auxiliaires.

En 2015, des travaux ont permis de comparer plusieurs outils de suivi de biodiversité. Les enquêtes ont aussi montré les usages qui en sont faits en Europe. En 2016, le projet souhaite mettre en place un réseau européen d'arboriculteurs, appelé EBIO-Network, intéressés à tester un des outils simplifiés dans leur verger.

Dans la Manche en janvier, à Avignon le 7 mars

Des ateliers de travail et d'échanges avec les producteurs vont ainsi être organisés pour présenter ces outils. Deux rendez-vous sont d’ores et déjà prévus début 2016: le premier en janvier dans la Manche et le second, le 7 mars à Avignon. Au programme: les outils pour favoriser les oiseaux, les insectes et les méthodes pour adapter ses pratiques pour limiter les insecticides.

Il faut bien voir que les prédateurs et parasitoïdes du puceron cendré et du carpocapse sont nombreux: oiseaux, carabes, araignées, chrysopes, syrphes, coccinelles... Mais encore faut-il que l'environnement du verger soit suffisamment favorable, tôt en saison, pour attirer et maintenir ces populations dans la culture.

L'aménagement des abords du verger peut y contribuer, mais un certain nombre de pratiques jouent un rôle favorable pour cette biodiversité fonctionnelle: variétés rustiques entraînant moins de pesticides, enherbement préservé, fertilisation réduite (entraînant une flore plus diversifiée). Pas moins de 25 pratiques différentes ont été identifiées par l'Inra au cours d'enquêtes réalisées pendant la saison 2015 auprès de 53 conseillers et 91 arboriculteurs européens.

Des outils pour optimiser le suivi d’auxiliaires

Afin d’évaluer l’efficacité de ces pratiques, le producteur a la possibilité d'effectuer des suivis de la faune auxiliaire, en même temps qu'il évalue le niveau de dégâts pour décider de déclencher un traitement, ou le niveau de rendement. Force est de constater que le suivi de faune auxiliaire est rarement bien réalisé et ne permet donc pas de rendre compte de l’intérêt de ces pratiques.

Notre hypothèse est que le fait de disposer d'outils simplifiés donnant une information claire sur la contribution de l'environnement à la réduction des dégâts permettrait de mieux intéresser les producteurs à cette biodiversité, et donc d'y consacrer progressivement un peu plus de temps.

Pour s’inscrire à l'atelier du 7 mars à Avignon (le premier est complet), se rapprocher de l'Inra: aurelie.cardona@avignon.inra.fr - 04 32 72 25 63 / arnaud.dufils@avignon.inra.fr – 04 32 72 25 68
 
François Warlop (Grab)