BASF développe un film biodégradable

L’utilisation de films de paillage en ecovio® est autorisée pour les cultures biologiques dans de nombreux pays. Photo : BASF
BASF a développé ecovio® M 2351, un plastique certifié biodégradable dans le sol. Composés du copolyester biodégradable ecoflex® en polybutyrate adipate téréphtalate (PBAT) et d’autres polymères en matières premières renouvelables et biodégradables, ces films de paillage peuvent être enterrés dans le sol après la récolte. BASF assure que « les micro-organismes naturellement présents dans la terre métabolisent les éléments de la structure du film. »

Une étude d’ETH Zurich, une université suisse, démontre que les micro-organismes du sol, tels que les bactéries et les champignons, peuvent se nourrir des films à base de PBAT. Ces micro-organismes transforment le carbone du polymère en énergie et en biomasse. Après la biodégradation, il ne reste que du CO2, de l’eau et de la biomasse. En conséquence, le PBAT est biologiquement dégradé dans le sol et n’y demeure pas sous forme de microplastique, contrairement au polyéthylène, habituellement utilisé. L’ecovio® M 2351 est d’ailleurs le premier matériau certifié biodégradable dans le sol selon la norme européenne DIN EN 17033.
 

Un gain de rendement de 15 à 20% sur tomates

De plus, BASF souligne que les films en ecovio® peuvent augmenter le rendement des tomates de 15 à 20 %, réduire la consommation d’eau, limiter la pousse des adventices et réduire ainsi l’application d’herbicides, par rapport à l’agriculture sur sol nu. Les maraîchers ont également observé une plus grande résistance des plantes aux maladies fongiques, une récolte plus précoce, une qualité plus homogène des tomates et un degré Brix plus élevé. « Il est ainsi possible de combiner agriculture durable et production maraîchère performante, avec des rendements plus élevés et des produits de qualité supérieure », assure BASF.